"Nous perdons notre carnaval": une concertation publique lancée pour faire évoluer le carnaval de Dunkerque

Trois mois après les faits, les souvenirs restent amers. Le rigodon de la bande de Malo, habituellement considérée comme l’une des plus festives et familiales du carnaval de Dunkerque, avait dû être interrompu en mars dernier en raison de graves débordements. Des violences, l'utilisation de fumigènes ou encore la présence de personnes en état d’ivresse avaient contraint les autorités à suspendre l’événement en urgence.
Pour éviter le même scénario en 2026, la mairie de Dunkerque a lancé, ce jeudi 26 juin, une consultation publique pour faire le point sur l'évolution des festivités et imaginer des améliorations.
Des réunions thématiques prévues
"On a mis ce questionnaire en ligne et accessible sur la plateforme "Changez la vie ensemble". À partir de ces réponses qui vont nous remonter, on fera des réunions qui seront ouvertes à tous", détaille au micro de BFM Grand Littoral Marjorie Eloy, adjointe à la mairie de Dunkerque.
Depuis les incidents, un groupe témoin, composé d’acteurs et de passionnés du carnaval, travaillait déjà sur plusieurs mesures. L’alcoolisation excessive, la consommation de stupéfiants et les incivilités figurent parmi les sujets prioritaires évoqués. Cependant, aucune décision n’avait encore été prise.
Le véritable débat débute désormais avec la consultation publique. Dès septembre, les propositions des Dunkerquois seront examinées et des groupes de travail seront constitués dans le but de moderniser le carnaval tout en conservant son authenticité. Les habitants pourront prendre part à des réunions thématiques portant sur la sécurité, l’alcool, les traditions ou encore l’organisation des bandes.
Un plan d'action dévoilé en novembre
Faire évoluer cet événement apparaît comme une étape inévitable pour assurer son avenir. "C'est nécessaire ! Dans les discussions entre amis après la dernière édition, la réflexion générale était: "nous perdons notre carnaval", lâche Patrick Levavasseur, membre du groupe témoin.
Pour les Dunkerquois, cette initiative représente une opportunité de préserver cette tradition. Certains ont même déjà des idées comme cette Dunkerquoise rencontrée dans la rue: "faire la fête c'est avant tout "se renseigner sur comment on la fait".
"Peut-être rappeler les règles car il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas d'ici et qui ne savent pas trop ce qui se passe", s'interroge une jeune femme au micro de BFM Grand Lille.
En novembre à l'issue de ce processus, un plan d'action sera dévoilé.