Nord-Pas-de-Calais: les communes s'organisent pour la surveillance des plages sans les CRS

Les CRS ont abandonné précipitamment les plages du Nord et du Pas-de-Calais pour faire face aux émeutes, après la mort de Nahel, ce jeune de 17 ans tué par un tir de policier à Nanterre.
Des maîtres-nageurs recrutés
D’ordinaire trois postes de secours accueillent 36 policiers pendant la période estivale. Cette année, les sauveteurs se retrouvent donc seuls pour surveiller les plages.
Pour assurer la sécurité des baigneurs, les municipalités ont trouvé des solutions et des renforts. Par exemple à Calais, la ville a recruté des maîtres-nageurs qui ont quitté les piscines pour la saison estivale.
À Merlimont, ce sont des sauveteurs qui pallient l’absence des CRS. Cet ajustement a cependant des répercussions sur leur charge de travail puisqu’ils sont mobilisés plus longtemps et surveillent un périmètre plus large.
"Les chefs travaillent beaucoup plus longtemps"
Dans le Dunkerquois, même schéma. Les sauveteurs s’organisent sans les policiers avec des journées de 48 heures et sans aucune visibilité sur un futur retour à la normale.
"Les chefs travaillent beaucoup plus longtemps, indique à BFM Grand Littoral, Guillaume Dancoisne, directeur général des services du syndicat des Dunes de Flandre. On a mis également un chef de poste volant ce qui permet d’offrir un repos hebdomadaire à chaque chef de plage."
Avec cette gymnastique des plannings, "on arrive à faire tourner le dispositif tout en ayant dix sauveteurs nageurs de moins", rapporte Guillaume Dancoisne.
"Évidemment on attend le retour des CRS car les sauveteurs nageurs n’ont pas le pouvoir de police, mais ils font le travail."
Ce dispositif sera également mis en place l’an prochain. En raison des Jeux olympiques à Paris, les CRS ne seront pas présents pour assurer la surveillance des plages du littoral.