BFM Grand Littoral
Grand Littoral

Naufrage mortel dans la Manche en août: les six victimes identifiées

Des migrants dans un bateau pneumatique tentent la traversée de la Manche (illustration).

Des migrants dans un bateau pneumatique tentent la traversée de la Manche (illustration). - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP

Selon les premiers éléments des investigations, l'embarcation de fortune avait subi "une avarie moteur". Quatre personnes ont été mises en examen quelques jours après le naufrage pour homicides et blessures involontaires.

Les six Afghans morts le 12 août dans la Manche, dans le naufrage d'une embarcation d'exilés qui tentaient de rallier l'Angleterre par le détroit du Pas-de-Calais, ont tous été identifiés, a indiqué vendredi une source judiciaire à l'AFP. Il s'agit de six hommes âgés de 21 à 34 ans, a précisé cette source.

Une avarie moteur

Selon les premiers éléments des investigations menée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) sous la supervision de deux juges d'instruction parisiens, l'embarcation de fortune avait subi "une avarie moteur".

Le canot s'était "déchiré en mer", avec des passagers "pour la plupart" dépourvus de gilets de sauvetage, avait expliqué le parquet de Paris.

L'alerte avait été donnée le 12 août vers 4h20 du matin par un navire de commerce qui avait contacté le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris Nez, selon un communiqué de la préfecture maritime (Premar) de la Manche et la mer du Nord.

Plusieurs navires s'étaient ensuite rendus sur zone. Un hélicoptère et un avion de surveillance maritime, entre autres, avaient également été mobilisés. 38 personnes avaient pu être secourues dans les eaux françaises et 23 dans les eaux britanniques.

Quatre mises en examen

Quatre personnes ont été mises en examen en France quelques jours après le naufrage pour homicides et blessures involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence, aide au séjour irrégulier en bande organisée et association de malfaiteurs. Elles ont été incarcérées.

Parmi elles, deux Irakiens nés en 1980 sont soupçonnés d'appartenir à "la filière d'immigration clandestine ayant organisé le transport de migrants", selon le parquet de Paris. Les deux autres, deux Soudanais âgés de 17 et 26 ans, sont suspectés d'avoir participé "au transport des passagers dans des conditions dangereuses, en contrepartie d'un tarif privilégié sur leur propre passage", avait-il ajouté.

Ce naufrage est le plus meurtrier depuis celui survenu en novembre 2021, quand au moins 27 migrants avaient péri dans le détroit du Pas-de-Calais

G.H. avec AFP