Mort de Philippe Coopman: une reconstitution organisée ce jeudi à Grande-Synthe

Le jeune homme de 22 ans a été passé à tabac le 16 avril. Trois adolescents sont suspectés de lui avoir tendu un guet-apens avant de lui porter des coups fatals.

Environ huit mois se sont écoulés depuis la mort de Philippe Coopman. Le jeune homme de 22 ans a succombé à ses blessures, après avoir été retrouvé inconscient sur un parking à Grande-Synthe, dans le Nord. Son corps présentait des traces de coups, notamment au visage.

Trois adolescents, de 14 et 15 ans au moment des faits, sont suspectés d'avoir causé sa mort. Ils ont été arrêtés et mis en examen pour meurtre avec guet-apens, avant une requalification des faits du chef d'assassinat.

Dans l'après-midi de ce jeudi 6 février, une reconstitution des faits est organisée. En conséquence, il a été demandé aux commerces établis autour du lieu du crime, à savoir le quartier de la mairie, de fermer leurs portes. De même pour l'hôtel de ville.

Un rendez-vous fixé sur coco.gg

Durant leurs auditions, les mis en cause ont déclaré avoir "fixé un rendez-vous" avec la victime via le site Internet "coco.gg" -aujourd'hui fermé- "en se faisant passer pour une jeune fille mineure". En outre, les suspects affirment "avoir vérifié" l'identité de la victime, notamment en "l'appelant et en entendant la sonnerie de son téléphone".

Les faits avaient suscité une forte émotion à Grande-Synthe. Le maire, Martial Beyaert, avait fini par lancer un appel au calme, appelant à ce que "le sentiment de vengeance de certains s'estompe".

Peu après, l'édile avait fait l'objet de menaces de mort, n'émanant "aucunement des habitants de la ville", selon l'intéressé. Une plainte avait été déposée.

Pauline Delevoye, avec Florian Bouhot