Incendie de l'église de l'Immaculée-Conception à Saint-Omer: un moment de prière organisé ce mercredi

"Nous l'avons sauvée une fois, nous la sauverons une seconde fois." Deux jours après l'incendie de l'église de l'Immaculée-Conception à Saint-Omer (Pas-de-Calais), l'heure était au recueillement dans la matinée de ce mercredi 4 septembre. Un moment de prière a eu lieu devant l'église sinistrée.

Le maire de la commune, François Decoster, a eu des mots rassurants. "Nous l'avons sauvée une fois, nous la sauverons une seconde fois", assure-t-il.

"La communauté est toujours vivante"

Une cinquantaine de personnes s'étaient réunies devant l'église de l'Immaculée-Conception, dont des fidèles, mais aussi des représentants d'autres religions.

"Il y avait vraiment une communauté croyante très présente, mais il y avait aussi des représentants d'autres religions qui étaient là, notamment des mosquées de Saint-Omer, des habitants du quartier. C'était un moment, j'espère un peu consolateur, où ensemble dans le désarroi, on a voulu être rassemblés", détaille Mgr Olivier Leborgne, évêque d'Arras, au micro de BFM Grand Littoral.

D'autres paroissiennes éprouvaient également le besoin de se rassembler. "C'était important pour la population et la communauté qui s'est rassemblée. L'église est peut-être brûlée, mais la communauté est là, toujours vivante", déclare l'une d'entre elles. Tandis qu'une autre ajoute: "J'ai fait mon baptême, j'ai fait ma communion, mon mariage. Moi ici, c'est mon église".

La toiture de l'église a été entièrement ravagée lors de l'incendie. La voûte et le clocher se sont également effondrés. Mais "on a pu sauver le plus important, le tabernacle, les saintes hosties", précisait mardi 3 septembre le père Sébastien Roussel au micro de BFMTV.

Un homme, né en 1985, a été placé en garde à vue dans la soirée de ce lundi 2 septembre. Il a reconnu les faits et avait déjà été condamné pour "dégradation d'un édifice religieux", a indiqué le parquet ce mercredi 4 septembre. Il a reconnu être entré par effraction dans l'église, selon lui dans le but de voler l'argent des troncs, puis avoir mis le feu, a rapporté le procureur de la République de Saint-Omer Mehdi Benbouzid à l'AFP.

Solenne Bertrand