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Calais: quatre personnes jugées lundi après une occupation en solidarité avec les migrants

Un immeuble de Calais occupé par des militants anti-frontières le 9 février 2022

Un immeuble de Calais occupé par des militants anti-frontières le 9 février 2022 - DENIS CHARLET/AFP

Une opération de police a été lancée ce vendredi matin afin d'expulser des militants anti-frontières qui occupaient depuis une semaine un immeuble non loin du centre de Calais pour réclamer un meilleur traitement des migrants et la "liberté de circulation".

Quatre personnes soutenant des militants anti-frontières qui avaient occupé un immeuble à Calais, évacué vendredi, seront jugées en comparution immédiate lundi pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" a-t-on appris samedi auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.

L'audience doit avoir lieu à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer.

Soupçonnés d'avoir "commis des violences volontaires"

Ces quatre jeunes, trois Français et une ressortissante belge, sont soupçonnés d'avoir, jeudi soir, "commis des violences volontaires à l'encontre des effectifs de la Bac de Calais", leur lançant des projectiles, sans faire de blessés, à proximité de l'immeuble occupé, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer à l'AFP.

Ils avaient été placés en garde à vue dans la foulée. Près de l'immeuble occupé, dont l'accès était bouclé par la police, des "groupes d'individus" avaient alors "pris la police pour cible en jetant des projectiles", selon la préfecture.

Placés sous contrôle judiciaire, trois d'entre eux sont également poursuivis pour "refus de signalisation" et l'un pour "fourniture d'une identité imaginaire".

"Occupé illégalement depuis le 7 février"

Vendredi matin, le Raid est intervenu pour assurer l'évacuation de l'immeuble, occupé depuis plusieurs jours par des militants réclamant un meilleur traitement des migrants et la "liberté de circulation".

Plus d'une dizaine de policiers ont été déposés lors de survols d'un hélicoptère de la gendarmerie sur le toit de cet immeuble social désaffecté et voué à la démolition.

L'opération s'est déroulée sans incidents, les occupants ayant quitté les lieux, probablement alertés par l'hélicoptère, avait précisé lors d'un point presse le directeur départemental de la sécurité publique Benoît Desferet. Ils étaient alors "une vingtaine" selon la préfecture.

La préfecture a indiqué que l'immeuble était "occupé illégalement depuis le 7 février" par "des personnes de différentes nationalités: français, britanniques, italiens et néerlandais, se réclamant de la mouvance no-border".

Ces activistes ont pour leur part dénoncé une expulsion "illégale", mettant en avant une intervention "disproportionnée" des forces de l'ordre.

A.F avec AFP