Bus gratuits dans le Dunkerquois: quel bilan après cinq ans après le lancement de l'opération?

75.000 personnes prennent le bus dans le Dunkerquois. Parmi eux, beaucoup d’automobilistes qui ont changé leurs habitudes depuis la gratuité des transports il y a quatre ans.
"Je suis amenée à prendre trois bus par jour pour le travail”, explique une riveraine, à BFM Grand Littoral.
Des économies d'essence
"On le prend tous les jours", assure un usager. "C’est génial." La gratuité des bus a des conséquences positives sur son budget. "J’ai une voiture et avec un plein je fais au moins trois ou quatre mois avec", poursuit-il.
Selon une étude menée par une association, 28% des usagers ont opté pour le bus pour faire des économies et 66% saluent la fiabilité du réseau.
Mais pour certains habitants de l’agglomération, l’habitude de la voiture a encore la vie dure. “Ça fait tellement d’années maintenant que j’ai le permis de conduire, cela doit faire plus de 15 ans que je n’ai pas pris le bus”, explique une automobiliste.
"Quand on va au marché de Dunkerque, on prend la voiture", rapporte un riverain. "Quand on fait des courses lourdes, on prend aussi la voiture."
"Un enjeu"
Ces freins, l’Observatoire des villes du transport gratuit espère les lever dans les prochaines années. Certaines personnes ont besoin de la voiture
"Il y a encore certains freins dans certaines situations pour les familles nombreuses", admet Julie Calnibalosky, cheffe de projet à l’Observatoire des villes du transport gratuit. "Pour les familles nombreuses, mais aussi pour les personnes qui ont besoin d’utiliser la voiture dans le cadre du travail."
Notamment "les ouvriers en horaires postés qui n’ont pas forcément de bus à 5 heures du matin", poursuit-elle. Ces usagers sont un enjeu "important de développement du transport à Dunkerque".
Même si le bus n’a pas encore été adopté par tous les automobilistes dans le Dunkerquois, parmi les 589 sondés, 33% envisagent de se passer de leur voiture dans les 10 ans à venir.