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Wattrelos: un lycéen blessé à l’arme blanche par des camarades, les cours suspendus

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L'agression s'est produite ce mardi matin au lycée Emile-Zola. Les cours ont été suspendus dans l'établissement scolaire. Les deux élèves ont été interpellés dans la journée.

Un jeune blessé à l’arme blanche au lycée à Wattrelos. Le grave incident s’est produit ce mardi matin dans l’établissement scolaire Emile-Zola.

"Deux jeunes de l’établissement sont entrés avec des armes blanches qu’ils ont dissimulées, confirme à BFM Grand Lille, Fabrice de Barros, directeur académique adjoint du Nord. Ils ont cherché à s’en prendre à un troisième élève de l’établissement.

Le jeune visé a été blessé. "Il a des blessures qui ont l’air bénignes, poursuit le directeur adjoint. Mais il a été pris en charge par les services de soins".

La Direction départementale de la sécurité publique a rapporté à l'AFP que "les deux individus ont été interpellés", précisant que la victime "présente des blessures superficielles au niveau du bras".

L’événement s’est produit dans la partie lycée d'un établissement qui accueille aussi des collégiens. D’après le représentant de l’académie, des assistants d'éducation ont tenté d'arrêter les deux élèves armés avant que la police n'intervienne.

Une cellule psychologique en place

Les causes de l’altercation doivent encore être précisées. Un règlement de comptes n’est pas à exclure, d’après le représentant de l’académie. Les secours et les policiers sont intervenus très rapidement sur place, une cellule psychologique, composée d'un médecin, de deux infirmiers et de plusieurs psychiatres, a également été mise en place auprès des professeurs et des élèves. Une équipe mobile de sécurité était également présente.

L’information s’est rapidement diffusée aux salles de classe qui ont été fermées, rapporte un professeur de SVT et syndicaliste CGT. "J’étais en cours, on a entendu ça et on s’est tous relocalisés dans la salle des professeurs", explique Guillaume Suing.

Aucun cours n'a été donné ce mardi après-midi et la réouverture du lycée mercredi est encore incertaine.

"Ce qu’il se passe est choquant mais on fait le lien avec tout ce qu’il s’est passé depuis la rentrée", souffle Guillaume Suing. De mémoire, l’enseignant n’a jamais connu une rentrée aussi rude. "Ça fait 22 ans que je suis là, je n’ai jamais vécu une rentrée aussi difficile en termes d’ambiance et de violences", affirme le syndicaliste.

"On s’est déjà mis deux fois en grève ce mois-ci, poursuit-il. On vit une rentrée particulièrement difficile qui est liée au contexte social. On est dans un quartier populaire, dans une ville pauvre dans laquelle l'aggravation des conditions de vie, la violence ressort forcément et nous on est pas suffisamment organisé, on n'a pas suffisamment de moyens humains pour y répondre."

Le directeur académique adjoint Fabrice de Barros explique avoir "eu vent des mouvements des enseignants, il y avait pas mal de revendications et ce n’était pas la seule et pas la principale sur le document qui nous a été transmis", souligne-t-il. Ajoutant: "Après il y a des faits de violences qui sont signalés à l’extérieur de l’établissement, des bagarres, des profs qui ont eu des incidents dans les transports."

Matthieu Guillot et Charlotte Lesage