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Vertbaudet: une enquête ouverte par le parquet de Lille après l'agression d'un délégué CGT

Des salariés de Vertbaudet dégagent l'accès au site de la marque de vêtements à Marquette-lez-Lille (Nord) après l'évacuation par la police d'un piquet de grève le 16 mai 2023

Des salariés de Vertbaudet dégagent l'accès au site de la marque de vêtements à Marquette-lez-Lille (Nord) après l'évacuation par la police d'un piquet de grève le 16 mai 2023 - DENIS CHARLET © 2019 AFP

Le délégué syndical aurait reçu des crachats au visage et été "copieusement gazé, frappé" lors de l'évacuation des grévistes qui bloquaient l'accès à l'entrepôt de Marquette-lez-Lille ce mardi.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Lille après l'agression d'un délégué CGT Vertbaudet, en dépit du refus de l'intéressé d'être entendu, a appris BFMTV de source judiciaire.

Des investigations sont en cours, notamment des réquisitions d'images de vidéoprotection, après l'évacuation tendue des salariés grévistes qui bloquaient l'accès à l'entrepôt de Marquette-lez-Lille ce mardi. Un délégué syndical a notamment reçu des crachats au visage et a été "copieusement gazé, frappé" selon la CGT.

Coups et crachats

Dans un communiqué partagé ce mercredi matin par Céline Verzeletti, secrétaire confédérale du syndicat, la CGT Vertbaudet dénonce "une expédition punitive".

Selon le syndicat, un délégué "a été embarqué devant chez lui par des policiers en civil". Ce dernier a été "plaqué sur sa voiture devant son enfant" et "embarqué dans un véhicule banalisé", fustige la CGT.

Le récit ne s'arrête pas là. "Ils l'ont humilié, porté atteinte à sa dignité et l'ont finalement jeté de leur véhicule sur la commune de Ronchin, après l'avoir délesté de son portefeuille", déroule le syndicat, dénonçant "une expédition punitive de type fasciste, opérée par des miliciens qui n'ont a priori aucun rapport avec ce que devrait être la police républicaine".

Les salariés de Vertbaudet ont en outre reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon, David Guiraud, François Ruffin ou encore d'Alma Dufour.

La direction de l'entreprise a également expliqué à BFMTV "condamner ces actes". "Nous sommes fermement opposés à toutes violences et tenons à réitérer notre respect plein et entier au droit de grève", a-t-elle insisté.

Alexandra Gonzalez avec Juliette Vignaud