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Une trentaine d'étudiants de Centrale Lille sanctionnés pour avoir tenu des propos racistes sur Messenger

Une trentaine d'étudiants de Centrale Lille ont été sanctionnés après avoir tenu des propos racistes sur un groupe Messenger.

Une trentaine d'étudiants de Centrale Lille ont été sanctionnés après avoir tenu des propos racistes sur un groupe Messenger. - TED ALJIBE / AFP

Une trentaine d'étudiants de Centrale Lille ont été sanctionnés jusqu'à "quatre mois d'exclusion temporaire ferme" pour avoir publié des propos et des images racistes sur Messenger.

Une trentaine d'étudiants de Centrale Lille ont été sanctionnés pour avoir publié des propos et des images racistes sur Messenger. Ils ont été condamnés jusqu'à "quatre mois d'exclusion temporaire ferme", a indiqué ce jeudi l'école d'ingénieurs.

La commission de discipline de Centrale Lille a rendu sa décision en septembre "après avoir auditionné individuellement les trente élèves" concernés, a indiqué à l'AFP la direction de l'établissement, confirmant une information de l'agence AEF Info.

"De l'avertissement à l'exclusion temporaire"

"Des sanctions ont été prononcées contre tous les étudiants membres du groupe Messenger, allant de l'avertissement à l'exclusion temporaire de 12 mois dont 4 mois ferme", qui "ont pris effet dès leurs notifications", a-t-elle précisé.

Un étudiant dont l'avocat a fait une demande de renvoi est encore en attente d'une décision.

Le parquet de Lille, qui n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP, avait indiqué en janvier avoir ouvert une enquête pour "incitation non-publique à la haine raciale" après un signalement de la grande école sur des propos et des images racistes publiés dans ce groupe privé intitulé "CentRacisme".

La direction de Centrale Lille, dont chaque promotion compte environ 300 étudiants, avait à l'époque expliqué avoir été alertée par des étudiants avant les vacances de fin d'année.

Des images détournées de la traite négrière

Certains propos tenus sur ce groupe, composé d'étudiants de première année, avaient été rendus publics mi-décembre 2022 sur Instagram par un étudiant en deuxième année.

On y voyait des images détournées de la traite négrière, ainsi que des références à la mort de l'Afro-Américain George Floyd ou au nazisme.

"La tenue de propos discriminatoires, racistes ou xénophobes, de quelque ordre qu'ils soient" n'est "pas admissible, ni pour l'établissement ni aux yeux de la loi", a souligné la direction de Centrale Lille.

N.A. avec AFP