Enquête du parquet après des propos racistes d'étudiants de Centrale Lille

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Le parquet de Lille a indiqué lundi avoir ouvert une enquête après un signalement de l'école Centrale Lille sur des propos et des images racistes publiés dans un groupe de discussion privé de certains de ses étudiants.
L'enquête est ouverte pour "incitation non publique à la haine raciale et discrimination", a détaillé le parquet à l'AFP, précisant avoir été "saisi par le directeur général de l'école" en "décembre dernier".
La direction de Centrale Lille avait expliqué le 5 janvier avoir été alertée par des étudiants avant les vacances de fin d'année de l'existence de ce groupe de discussion privé sur Facebook Messenger, sur lequel étaient publiés des propos racistes.
Une procédure disciplinaire à l'encontre des étudiants a été lancée par l'école. Les sanctions peuvent aller d'un avertissement à l'exclusion définitive de tout établissement public d'enseignement supérieur.
La direction de l'école a commencé à recevoir des étudiants, identifiés comme membres du groupe ou témoins, "dans le cadre d'entretiens préalables individuels", a-t-elle indiqué lundi à l'AFP.
"L'objectif est que les entretiens aient tous lieu courant janvier afin de permettre à la commission de discipline de commencer rapidement son travail", a-t-elle ajouté.
Références au nazisme
Certains propos tenus sur ce groupe, intitulé "CentRacisme", avaient été rendus publics par un étudiant en deuxième année de l'école d'ingénieurs, Amara, mi-décembre sur Instagram.
On y voit des images détournées de la traite négrière, ainsi que des références à la mort de l'Afro-Américain George Floyd ou au nazisme.
Dans une vidéo sur le réseau social, le jeune homme a expliqué "être tombé sur cette conversation secrète d'une trentaine d'élèves de son école", des étudiants de première année.
La grande école, dont chaque promotion compte environ 300 étudiants, avait assuré dans un message publié le 5 janvier sur sa page Facebook "condamner avec la plus grande fermeté la tenue de propos racistes par des étudiants".