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Propos racistes à Centrale Lille: l'un des étudiants reconnaît la "violence inouïe" des messages

L'école Centrale de Lille (Photo d'illustration)

L'école Centrale de Lille (Photo d'illustration) - Google Street View

L'un des trente étudiants ayant participé à un groupe de conversation privé sur lequel étaient échangés des propos racistes a expliqué qu'il s'agissait "d'humour", mais a aussi reconnu "qu'ils auraient dû réagir".

"Je sais que je suis coupable". Alors que la direction de Centrale Lille a saisi le parquet et lancé une procédure disciplinaire après avoir découvert des propos et images racistes dans un groupe de discussion privé d'une trentaine d'étudiants, l'un d'entre eux a reconnu auprès de France 3 Hauts-de-France la "violence inouïe" de ces échanges.

"C'est fou comment, quand on est dedans, [...] on se dit que c'est de l'humour, que c'est entre nous, et quand on le voit publiquement, avec aucun contexte, c'est d'une violence inouïe", a-t-il reconnu anonymement, assurant n'avoir rien écrit.

Il a aussi reconnu être "coupable", estimant qu'ils "auraient dû réagir". "Même si c'était une blague, on aurait dû se rendre compte", a ajouté l'étudiant.

Des sanctions pénales et disciplinaires

C'est un élève de deuxième année de l'école d'ingénieurs qui avait rendu publics sur Instagram certains propos tenus sur ce groupe nommé "CentRacisme". Parmi eux se trouvaient notamment des images détournées de la traite négrière, ainsi que des références à la mort de l'Afro-Américain George Floyd ou au nazisme.

Concernant les sanctions encourues par les étudiants concernés, elles se situent à deux niveaux, selon la direction de l'école.

"Sur le plan pénal, la décision appartient au procureur. Les faits peuvent relever d'une infraction passible d'une contravention de classe 5 (soit 1500 euros d'amende)" a expliqué la direction à France 3.

Sur le plan disciplinaire, c'est la commission de discipline de l'établissement qui doit statuer. "La sanction doit être individualisée, selon le degré de participation active dans les échanges", a-t-elle précisé.

Emilie Roussey