"Trois jours sur un brancard": l'hôpital d'Hazebrouck sous tension face à la triple épidémie hivernale

Cette année, l'hôpital a enregistré 24% d'hospitalisation supplémentaires par rapport à l'année dernière. Afin d'assurer les soins, certains médecins ont dû annuler leurs congés.

Les lits manquent et le personnel aussi. À l'hôpital d'Hazebrouck, les urgences sont saturées et les soignants dépassés à cause de l'affluence record causée par la triple épidémie hivernale. Cette année, l'hôpital a enregistré une hausse de 24% d'hospitalisations par rapport à l'année dernière.

"J'ai gardé un monsieur trois jours sur un brancard"

Avec la grippe, la gastro et le Covid-19, les patients se rendent en masse aux urgences d'Hazebrouck. Pourtant, dans l'enceinte de l'hôpital, les lits manquent et certains patients sont contraints d'attendre dans les couloirs.

"Il y a très peu de place voire aucune place dans les services de soins intensifs et de réanimations donc on garde parfois des patients", regrette Lucile Vienne, médecin urgentiste à l'hôpital d'Hazbrouck au micro de BFM Grand Lille

Tellement, que l'urgentiste a dû garder un patient "pendant trois jours sur un brancard avec une ventilation non-invasive" avant qu'il soit "transféré seulement mardi en soins intensifs à Lomme".

Les soignants manquent

Par ailleurs, le personnel soignant n'échappe pas aux épidémies, ce qui rend l'accueil encore plus complexe. Alors, l'hôpital a dû s'adapter.

"Soit on change les postes, soit des agents acceptent de venir travailler alors qu'il ne devait pas", explique Nicolas Vanrumbeke, directeur adjoint en charge des ressources humaines. Et d'ajouter : "Ce qui est à souligner, c'est la solidarité".

Certains ont même renoncé à leurs congés pour venir épauler leurs collègues jusqu'à la fin du pic de l'épidémie de grippe, prévue d'ici la mi-janvier.

Augustin Arnal et Elise Dherbomez avec Martin Regley