Tourcoing: Darmanin choisit Doriane Becue pour le remplacer à la mairie

Doriane Becue devrait être la nouvelle maire de Tourcoing. - Mairie de Tourcoing
Gérald Darmanin a fait son choix. Le ministre de l'Intérieur, réélu à la mairie de Tourcoing au mois de mai, cédera son siège à Doriane Becue, numéro 2 sur sa liste, a appris l'Agence France-Presse (AFP) ce lundi, confirmant une information de La Voix du Nord. L'intronisation de la nouvelle maire devra être entérinée à l'occasion du prochain conseil municipal, dont la date devrait ête fixée ce lundi.
Le locataire de la place Beauvau laisse sa place à celle qui était jusqu'à ce jour adjointe aux affaires sociales, à l'environnement et aux centres sociaux. Elle occupera parallèlement à sa fonction de maire le rôle de vice-présidente du Conseil département du Nord. Âgée de 34 ans, Doriane Becue est infirmière de formation.
Gérald Darmanin dit à La Voix du Nord se réjouir que "la première femme maire de Tourcoing" lui succède. Mais ce dernier se tient toutefois prêt à reprendre les commandes de la ville dès lors que sa mission au gouvernement s'achèvera, avait-il annoncé sur Twitter à la fin du mois d'août.
Une règle non écrite
Le ministre était redevenu maire le 23 mai, retrouvant un siège occupé entre mars 2014, quand le jeune élu alors estampillé UMP avait ravi la ville au PS, et septembre 2017.
A son entrée au gouvernement en 2017, le ministre, désormais LREM, avait attendu quatre mois avant de céder son fauteuil à un fidèle et de devenir, alors, premier adjoint.
Selon la jurisprudence instaurée par Lionel Jospin en 1997, un ministre ne peut pas diriger un exécutif local. Certes, il s'agit d'une règle non-écrite - qui a souffert des exceptions (Le Drian, Sarkozy...) - mais l'ex-Premier ministre Edouard Philippe l'avait sanctuarisée en septembre 2019.
Nommé ministre de l'Intérieur début juillet, Gérald Darmanin est visé par une plainte pour viol et sa nomination a suscité la colère des féministes. Classée sans suite dans un premier temps, la procédure a été récemment relancée par la cour d'appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations.