Sobriété énergétique: les piscines lilloises moins fréquentées depuis la baisse de température de l'eau

Les piscines municipales ont perdu une partie de leur public familial depuis qu'elles ont baissé la température de l'eau pour faire des économies d'énergie.

Les Lillois sont frileux. Depuis la baisse de température des bassins à l'automne dernier pour réaliser des économies d'énergie, les trois piscines municipales de Lille ont enregistré une diminution de leur fréquentation, en particulier du côté des usagers loisirs.

Avec des espaces "bien-être" parfois fermés et une eau plus froide de 2°C dans les espaces "détente", les piscines municipales ont enregistré une baisse de 15,76% sur la période du 1er octobre au 30 novembre 2022, par rapport à la même période en 2019.

Une baisse de 29% à Plein-Sud

Si les usagers sportifs et pédagogiques sont toujours au rendez-vous, c'est bien le public familial qui boude les piscines municipales.

La piscine Plein-Sud, où la température de l'eau est passée de 28 à 26°C, a enregistré une baisse de fréquentation de 29% entre octobre et novembre 2022, par rapport à 2019.

La piscine de Fives a quant à elle relevé une baisse de fréquentation de 13%. La piscine Max-Dormoy, qui est plutôt privilégiée par les nageurs plutôt que les usagers loisirs, a tout même vu sa fréquentation baisser de 9%.

Davantage de piscines dans la métropole

La métropole de Lille ne se formalise pas de cette baisse de fréquentation. Au contraire, elle a adopté en décembre dernier un "Plan Piscine" qui vise à moderniser les structures qui ne répondent plus aux critères en termes de performance énergétique.

La métropole estime ainsi que deux tiers de ses piscines ont plus de 30 ans, et souhaite en construire davantage sur son territoire. Elle s'engage à participer financièrement aux travaux des bassins des villes de la métropole volontaires pour adhérer à ce projet.

"La participation de la MEL se fait à hauteur de 50 % des travaux afin d’améliorer les conditions d’accueil et l’apprentissage de la MEL, soit plus de 2 millions d’euros chaque année et plus de 26 millions d’euros depuis sa mise en place", explique la métropole sur son site.

Elle espère également développer des structures plus adaptées pour favoriser l'apprentissage de la natation. Elle augmente pour cela l'aide à l'apprentissage qu'elle verse aux communes de la métropole pour chaque entrée scolaire dans les piscines. Jusqu'ici à 2,5 euros, cette aide passe désormais à 3 euros.

Depuis ce mois de janvier, les communes de la métropole intéressées pour bénéficier du Plan Piscine peuvent se manifester auprès de la métropole, qui examinera par la suite leur dossier.

Hamza Ouarb avec Laurène Rocheteau