BFM Lille
Grand Lille

Saint-Omer: la plantation des choux-fleurs prend du retard en raison des récentes inondations

placeholder video
Habitués à planter les choux-fleurs début mars, les maraichers sont obligés de temporiser, alors que les terres sont encore saturées d'eau.

Dans l'Audomarois (Pas-de-Calais), le début du mois de mars est habituellement un moment important de l'année: celui de la plantation des choux-fleurs. Mais cette année, les maraîchers doivent attendre. Car quatre mois après les premières inondations qui ont touché le secteur, les sols sont encore trop humides pour être travaillés.

"La terre est gorgée d’eau", explique Fréderic Depledt, au bord de son champ de Clairmarais. "Tant que l’eau ne s’est pas écoulée ou n'a pas séché un peu en surface, on ne peut pas fraiser, on ne peut pas préparer le terrain."

"Il ne faut pas que ça traîne jusqu’à fin mars"

Les inondations de ces derniers mois ont causé d'importantes pertes pour les maraîchers. Ces derniers comptent sur la future récolte de choux-fleurs pour renflouer les caisses. Mais encore faut-il pouvoir les planter.

"Pour l’instant, le soleil est revenu", se rassure une membre de la coopérative "Marché de Saint-Omer", qui regroupe une cinquantaine de producteurs. Celle-ci essaie de relativiser la situation: "S'il faut décaler d’une semaine pour planter les choux-fleurs, on décalera d’une semaine."

Pour l’instant, rien n’est inquiétant pour début mars, assure-t-elle, mais "il ne faut pas que ça traine non plus jusqu’à fin mars. Les plans sont arrivés, donc si on ne les plante pas, ils vont rester dans la cour et on ne pourra rien en faire."

Pour les maraichers de cette coopérative, les trois millions de têtes de choux-fleurs produites chaque année représentent plus d'un tiers de leur production totale.

Isabelle Missiaen