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Facture d'électricité, millefeuille administratif: le casse-tête sans fin du maire de Guînes après les inondations

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Alors que beaucoup de ses administrés sont touchés de plein fouet par les conséquences des crues de ces derniers mois, Éric Buy est régulièrement appelé en renfort pour des négociations du quotidien.

Un boulot titanesque. Depuis plusieurs semaines, le maire Éric Buy enchaîne les rendez-vous avec ses administrés à Guînes, commune de 5.000 habitants dans le Pas-de-Calais. Tous touchés par les crues et les inondations ces derniers mois, les sinistrés ont besoin de l'aide de l'édile sans étiquette pour parvenir à trouver des solutions.

Propriétaire de la ferme pédagogique du Marais local, Ludwig Zoonekynd a ainsi sollicité la mairie car il ne parvenait pas à se faire livrer des cailloux, nécessaires aux réparations, par une carrière du coin avec son statut d'association.

"Le maire a dû intervenir pour qu'on reçoive ces fameux cailloux pour nous aider à rehausser certains enclos et mettre nos animaux à l'abri", détaille à BFM Grand Littoral cet homme doublement touché par les incidents météorologiques. En plus de son exploitation qui tourne au ralenti, sa maison doit être détruite.

Mais la tâche d'Éric Buy est loin d'être facile, la faute à un millefeuille administratif frustrant. "On doit se bagarrer et jouer des coudes... On a du mal à avancer alors qu'on est pourtant conscients de tous les travaux qu'il faudrait faire", confirme-t-il.

Une facture d'électricité qui explose

À la tête de la commune depuis 2019, le maire doit également composer avec la conjoncture dans ses missions habituelles. Les factures d'électricité de la ville ont par exemple explosé.

"Le prix est passé de 15.000-20.000 euros par an à 70.000 euros. Cela impacte mon budget de fonctionnement, mais on va continuer les pompages", promet-il, rappelant qu'il est important de "ne pas abandonner" les habitants.

Prochainement, quatre mobil-homes doivent arriver pour reloger des sinistrés, dans l'attente de trouver une solution pérenne depuis plusieurs mois.

Jérémy Mailleux et Gabriel Joly