Inondations dans le Pas-de-Calais: des mouvements de terrain inquiètent à Rodelinghem

La commune de Rodelinghem est confrontée à des glissements de terrain inquiétants qui menacent la voirie et plusieurs habitations. Avec des moyens limités, la mairie tente de trouver des solutions.

Des trous, une entrée de maison dans le vide et des matériaux de travaux. Le jardin d'Albert Paque, habitant de Rodelinghem depuis 1985, donne l'impression d'avoir subi un tremblement de terre de grande ampleur.

"On sait pas sur quoi on va tomber, si on va tomber dans un trou... Il y en a encore un qui est apparu il y a quinze jours", désespère-t-il, le bras tendu vers les multiples fosses qui se sont créées sur son terrain.

Des dégâts majeurs et progressifs

Malgré les travaux déjà lancés à la suite des inondations répétées dans le Pas-de-Calais, les dégâts se poursuivent à Rodelinghem. Dix mètres de terrain se sont ainsi effondrés en un mois à cause d'un nouvel épisode pluvieux.

Guy Vasseur, maire de la commune, se sent impuissant et constate les dégradations de la voirie. "Ça s'est agrandi de plus en plus. Les pierres qui étaient à un niveau d'1m50-2m s'enfoncent. Ça n'arrête pas, de semaines en semaines ça s'affaisse", explique l'édile.

Alors que les travaux précédents ne sont pas encore réglés, la ville doit remettre la main au portefeuille pour effectuer des études d'enrochement, afin de stopper les éboulements. Un surcoût de 72.000€, qui vient s'ajouter à une liste de dépenses déjà intenable pour une commune de 550 habitants

Des forages à réaliser pour quantifier les travaux

Le maire espère donc plus que jamais des aides de la région et de l'Etat pour éviter l'érosion de sa ville et reconstruire progressivement. L'attente se porte aussi sur la météo: tant qu'il pleuvra, aucune étude des sols ne pourra être menée.

"On attend qu'il arrête de pleuvoir, que ça se tasse un petit peu. Puis voir le résultat des forages. Sans cela, je ne peux pas me mettre à faire des travaux", conclut Guy Vasseur.

Une partie des aides pour les premiers dégâts de janvier arrivent petit à petit. Un deuxième dossier va être déposé pour en obtenir de nouvelles.

Jérémy Mahieux avec Mathias Fleury