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Saint-Laurent-Blangy: le procès de l’affaire de “l’escroquartier” s’ouvre douze ans plus tard

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Cinq personnes ont comparu ce mardi 11 mars à l'occasion du lancement du procès de l'affaire de cet écoquartier situé près d'Arras, dont le célèbre promoteur immobilier André Kaas.

Le procès du projet frauduleux d’écoquartier à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais) a débuté ce mardi 11 mars au tribunal de Lille, douze ans après l'ouverture du dossier.

Sur les neuf mis en cause, cinq comparaissent pour "escroquerie", "détournement de fonds", "tromperie sur l'avancement du chantier", ainsi que pour "dissimulation de fonds" en Belgique, "faux et usage de faux" et "perception de sommes par un constructeur sans que la créance soit exigible".

Une vingtaine de parties civiles

Les 26 victimes de cette affaire, appelée "escroquartier", attendaient particulièrement ce procès, plus d'une décennie après les faits. En 2008, le promoteur immobilier André Kaas achète un terrain face au cimetière d'Arras dans le cadre d'un projet de construction d'un écoquartier de 28 logements.

26 personnes investissent dans ce projet pour une somme globale de plus d'1,5 million d'euros. En moyenne, chacun aurait déboursé près de 230.000 euros.

Début 2013, alors que le chantier est à l'arrêt depuis plusieurs mois, celui-ci est liquidé. Aujourd'hui, le quartier est devenu une friche.

L'avocat d'André Kaas va plaider la relaxe

L’enjeu de ce procès sera de faire la lumière sur les responsables. Parmi les mis en cause, André Kaas s'est présenté à la barre, fatigué après de nombreuses années d’instruction. Son avocat va plaider la relaxe.

“Il attend effectivement de sortir blanchi, car il me répond à cela :’je suis le seul à avoir tout perdu’. Tous les autres se sont, en parlant vulgairement, gavés dans cette affaire, lui a perdu ses deux sociétés", avance Maître Patrick Baudy, l'avocat du promoteur, à BFM Grand Lille.

"Le magistrat instructeur ne s’est pas branché sur la question de savoir qui avait bénéficié des sommes qui auraient été détournées”, ajoute-t-il.

De leur côté, l'objectif des parties civiles n'est pas l'indémnisation, mais avant toute chose la reconaissance de leur statut de victime. Le procès se clôturera le 14 mars.

Gabrielle Gonthier avec Mélanie Hennebique