BFM Lille
Grand Lille

Roubaix: inéligibilité confirmée pour le maire Guillaume Delbar jugé en appel pour "escroquerie en bande organisée"

placeholder video
Le maire de Roubaix, Guillaume Delbar, était jugé depuis lundi 5 février en appel pour "escroquerie en bande organisée", concernant des dons de micros partis politiques.

Le maire DVD de Roubaix Guillaume Delbar a été condamné lundi 13 mai en appel à Douai à six mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour escroquerie en bande organisée, mais compte se pourvoir en cassation, ce qui suspendrait l'exécution de la peine.

"Ce jugement est révoltant", a réagi Guillaume Delbar auprès de l'AFP. "Je demande à mon avocat de lancer le pourvoi en cassation", a t-il ajouté, arguant de son "innocence dans les faits reprochés". Ce pourvoi permettra de suspendre l'exécution de la peine, a-t-il relevé.

La peine prononcée contre Guillaume Delbar, maire d'une ville de 98.000 habitants parmi les plus pauvres de France, est la même que celle rendue en première instance.

Un préjudice estimé à 40.000 euros

Guillaume Delbar était jugé par la cour d'appel de Douai avec son ex-premier adjoint et leurs proches pour escroquerie en bande organisée, pour un système frauduleux de défiscalisation via des micro-partis. Certains prévenus étaient également poursuivis pour "abus de confiance" et "recel d'abus de confiance".

Le parquet avait demandé à l'audience, en février, "la confirmation" des peines prononcées en première instance concernant les six prévenus, sur quatorze, qui avaient fait appel.

"On a un petit groupe d'amis qui vont faire des dons à des partis politiques et qui vont récupérer plus que leur mise par ces partis politiques", avait expliqué l'avocat général Christophe Delattre lors de cette audience.

Ce système avait perduré de 2015 à 2020, faisant transiter des dizaines de milliers d'euros entre deux micro-partis censés financer des campagnes électorales et des associations fictives.

Les donateurs pouvaient bénéficier d'une réduction d'impôts de 66% des sommes, mais récupéraient en plus, via des chèques de ces associations "coquilles vides", au moins 50% des montants initialement versés. L'administration fiscale estime son préjudice à près de 40.000 euros.

L'ex-premier adjoint Max-André Pick est pour sa part condamné en appel à 18 mois d'emprisonnement avec sursis et trois ans d'inéligibilité.

A.F avec AFP