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Reprise de Valdunes: l'engagement de l'État et la région des Hauts-de-France confirmé

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Une nouvelle réunion est prévue lundi 30 octobre entre les syndicats et Bercy alors qu'État et région ont affirmer qu'ils allaient s'engager financièrement. La SNCF et Alstom s'engagent quant à eux à commander un certain volume.

L'Etat et la région des Hauts-de-France vont "s'engager financièrement" pour accompagner une possible reprise du sous-traitant ferroviaire en difficulté Valdunes, tandis que la SNCF et Alstom vont "étudier" une éventuelle participation financière, a annoncé jeudi 19 octobre le gouvernement.

Lâché par l'actionnaire chinois

Valdunes, dernier fabricant de roues de trains et d'essieus en France employant quelque 330 personnes sur ses sites de Leffrinckoucke et Trith-Saint-Léger, a été lâché en mai par son actionnaire chinois, MA Steel.

En visite auprès des salariés le 1er septembre, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet avait appelé à la reprise de Valdunes par un consortium Alstom-SNCF, ce qui a été écarté jeudi.

"Si Alstom et la SNCF ont pu confirmer qu'ils n'étaient pas prêts à devenir actionnaires majoritaires de l'entreprise, des engagements collectifs ont pu être pris pour poursuivre le travail en commun autour du dossier", a affirmé le ministère de l'Industrie, après une réunion des parties prenantes.

SNCF et Alstom, des acheteurs "responsables"

Y participaient le ministre délégué chargé de l'Industrie Roland Lescure, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou, le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge et MmeSophie Binet, ainsi que deux représentants de la CGT de l'entreprise Valdunes.

Lors de cette rencontre, "l'Etat et la Région ont annoncé leur intention de s'engager financièrement pour accompagner un projet de reprise crédible. La SNCF et Alstom ont confirmé de leur côté être prêts à jouer leur rôle d'acheteurs responsables, ainsi qu'à étudier une éventuelle participation financière, dans un projet de reprise par un actionnaire qui ferait les investissements nécessaires pour rendre le projet viable", selon le ministère.

"Le travail aujourd'hui continue, car nous devons encore trouver des repreneurs capables de porter un projet industriel pérenne pour les sites", a affirmé Roland Lescure, cité dans le communiqué, en se disant "pleinement mobilisé" sur ce dossier.

Un "repreneur fiable" manque

Le repreneur est d'ailleurs au cœur des préoccupations de la CGT. Si le syndicat salue l'engagement de l'État et de la région, il affirme qu'il manque un industriel fiable.

"Le repreneur, il a l'assurance de la SNCF d'avoir des volumes, il a l'assurance d'Alstom. Il aura l'appui de l'État et il aura l'appui de la région. Je crois qu'aujourd'hui, la mariée est très bien habillée. Il reste à avoir un industriel fiable", a déclaré Cédric Brun, conseiller régional LFI et secrétaire général union départementale CGT, à BFM Grand Lille.

Pour l'instant aucun repreneur n'est connu mêmesi une dizaine ont été envisagés depuis mai. Pour la CGT, le temps presse, les salariés voulant éviter la fermeture de l'usine. "Le maximum est fait pour pas qu'on arrive à un arrêt net", assure Cédric Brun.

Une nouvelle réunion est prévue lundi 30 octobre entre les syndicats et Bercy.

Cosima Mezidi Alem et M.L. avec AFP