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Report des suppressions de trains dans les Hauts-de-France: pour les usagers, "il n'y a rien de réglé"

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Le plan prévoyait la suppression de 140 rames par jours, soit une baisse de 10% du trafic actuel. La SNCF s'est engagée à revoir sa copie.

La SNCF s'est ravisée. Face à l'opposition de la région des Hauts-de-France et des usagers, la SNCF s'est engagée mercredi à reporter d'un mois son plan d'adaptation du réseau de TER.

Alors qu'il devait être effectif ce lundi, le plan d'adaptation des transports prôné par la SNCF, censé améliorer la qualité des transports dans les Hauts-de-France, a finalement été décalé au 7 novembre prochain.

Comme mesure principale, il prévoyait la suppression de 140 trains par jour, soit 10% du trafic en moins, en raison du manque de 65 conducteurs de trains.

"La SNCF a entendu qu'il y avait beaucoup de voix qui s'élevaient contre ce projet", se félicite Gilles Laurent, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) des Hauts-de-France, invité de BFM Grand Lille.

Qu'en sera-t-il en novembre?

Pour autant, le report du plan de transport ne le rassure pas tellement.

"Hier soir c'était une annulation, aujourd'hui c'est un report, ça change tout le temps", explique le président. "Maintenant, il n'y a rien de réglé. Il n'y a pas d'annulation car il n'y a rien de changé, sur le fond le problème est toujours là", ajoute-il.

En attendant, la situation ne risque pas de s'améliorer. "Il vaut mieux un plan de travail adapté et prévu d'avance plutôt que des suppressions aléatoires chaque jour", affirme Gilles Laurent. Autre solution évoquée il y a quelques temps, l'ouverture à la concurrence. Pour le président de la FNAUT, "elle ne fera pas disparaitre un certain nombre d'aléas, mais ça permettra d'améliorer les aléas internes à la SNCF".

"On touche le fond"

Plus largement, le président de la FNAUT des Hauts-de-France regrette que la situation se dégrade un peu plus d'année en année.

"À chaque rentrée on pense que l'on touche le fond, et puis la rentrée suivante c'est encore pire et on double le nombre de trains supprimés", s'inquiète Gilles Laurent.

Une situation "que l'on observe depuis 3 ou 4 ans", au moment où les prévisions d'horraires ont été faites par la SNCF. "Il peut y avoir des erreurs dans les prévisions, on veut bien l'admettre. Mais dans ce cas, on doit rectifier le tir", lance le président.

Pour lui, "la SNCF met tout le monde devant le fait accompli car elle n'a pas prévu en temps utile le personnel nécessaire".

Martin Regley