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Réforme des retraites: les syndicats bloquent les entrées de l'A26 à tous les automobilistes

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Contrairement à la semaine dernière où seuls les poids lourds étaient bloqués, aujourd'hui l'intersyndicale a décidé de bloquer l'ensemble des automobilistes

"On va se battre jusqu'au bout". Une soixantaine de représentants CGT sont réunis depuis 7 heures ce mercredi matin sur le rond-point de Setques (Pas-de-Calais) pour bloquer les entrées et les sorties de l'autoroute A26 en contestation à la réforme des retraites.

"L'idée, c'est de durcir le ton mais de ne surtout pas pénaliser les gens qui veulent aller travailler", explique Olivier Simon, secrétaire adjoint de la CGT de Saint-Omer, au micro de BFM Grand Lille.

Un blocage prévu jusqu'à 16 heures

Contrairement à la semaine dernière où seuls les poids lourds étaient bloqués, aujourd'hui l'intersyndicale a décidé de bloquer l'ensemble des automobilistes aux entrées de l'autoroute A26 sur trois péages : celui de Setques, de Nordausque et de Thérouanne.

"L'objectif, c'est d'être présent, faire voir qu'on ne lâche rien. On est obligés, on n'est pas écouté et on est méprisé", avance Jennyfer Labranche, représentante CGT vie active.

Le blocage est prévu jusqu'à 16h et les automobilistes qui ne peuvent pas passer sont contraints d'emprunter les départementales. Seuls les véhicules de secours (pompiers, ambulances, SAMU) sont autorisés à entrer sur l'autoroute.

Pour les automobilistes, cette mobilisation ne dérange pas. "Les gens sont souriants, on est klaxonnés. C'est aussi pour eux qu'on le fait", explique la représentante CGT.

Même si pour certains, ce blocage ne plait pas. "Il y en a deux ou trois qui ont forcé un peu le barrage", ajoute-t-elle.

"Je ne me vois pas faire ça pendant encore 20 ans"

Sur le rond-point, les manifestants sont motivés à l'idée de maintenir cette pression et ces mobilisations.

"S'il y a d'autres manifestations, je continuerai, tant qu'on peut le faire au niveau financier. Il faut qu'on se fasse entendre, car pour le moment ce n'est pas du tout le cas", regrette Jérôme, cartonnier.

"J'ai 44 ans demain, et je me vois pas faire ça pendant encore 20 ans. Je porte pas mal de choses lourdes et j'ai déjà des problèmes de santé, donc ce n'est pas possible", ajoute-t-il.

Du côté des organisations syndicales, on défend une mobilisation "structurée".

"On dirait que le gouvernement attend et ne demande pas mieux que l'on arrive à la violence pour nous discréditer", conclut Olivier Simon.

Florine Kurek et Martin Regley