BFM Lille
Grand Lille

Rave-party à Lens: les lieux évacués par les forces de l'ordre, les organisateurs présumés en garde à vue

placeholder video
Une rave party clandestine s'est tenue, ce week-end, dans une friche de Lens, avec près de 1500 participants. Ce dimanche après-midi, les forces de l'ordre ont commencé à procéder à l'évacuation des lieux.

La rave-party débutée dans la nuit de vendredi à samedi -qui a rassemblé au plus fort 1500 personnes selon la préfecture- a pris fin ce dimanche en milieu d'après-midi. Sous les coups des 15 heures, la police a décidé d'intervenir et d'évacuer les lieux.

14 personnes interpellées et 4 placées en garde à vue

Si l'évacuation s'est globalement déroulée dans le calme malgré quelques résistances et des jets de projectiles sur les forces de l'ordre ont été constatés. Trois policiers ont été blessés légèrement, 14 personnes interpellées et 4 placées en garde à vue, dont les trois organisateurs présumés .

À la sortie des lieux, la police a procédé à des contrôles pour détecter par exemple l'usage de stupéfiants chez certains fêtards. L'objectif désormais pour les policiers est de sécuriser cette usine désaffectée et à l'abandon depuis plusieurs années, car elle est considérée comme dangereuse.

Le préfet du Pas-de-Calais Jacques Billant avait dénoncé ce matin un rassemblement "dangereux".

"C'est un site industriel de pluseurs hectares, enclavé, avec une rivière d'un côté, l'autoroute de l'autre. Il y a des fosses, des toitures instables, pas d'éclairage. Je m'inscris en faux contre le discours de responsabilité des organisateurs", avait fustigé le préfet.

Quelque 1500 personnes avaient été recensées sur ce site industriel de Loisons-sous-Lens. 10.000 participants avaient été annoncés par les organisateurs.

Cette fête organisée dans un site résidentiel, a été dénoncée par plusieurs riverains qui n'ont pu fermer l'œil depuis plusieurs jours. "Ils s'amusent, mais qu'ils s'amusent pour eux. Il n'y a pas besoin de mettre de la musique comme ça. Qu'ils aillent dans un champ ou peu importe, mais pas dans un coin comme ça quoi", déplorait un habitant du quartier.

Thibault Nadal