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Près de Lille, une association en guerre avec ses voisins à cause des mauvaises odeurs générées par le recyclage de biodéchets

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À Lomme, une association solidaire de recyclage de biodéchets est installée depuis plus d'un an. Les riverains ne supportant plus les odeurs désagréables, une véritable guerre de voisinage se joue depuis plusieurs mois.

À Lomme, une association de réinsertion est au cœur de la discorde. Depuis plus d’un an, le site recycle des biodéchets. Problème: les odeurs qui en émanent ont créé une véritable guerre de voisinage.

"Le voisinage se plaint, on subit des agressions verbales (...) on est juste fatigué de cette ambiance-là", raconte Zakhary Anthony, responsable du site "Les Enchanterres". "Je comprends que ça peut être une nuisance particulière, cependant, nous on fait le nécessaire de notre côté pour vraiment lutter contre ça, ajoute-t-il.

Pour lutter contre les odeurs, l’association a investi dans deux extracteurs d’air, "qui fonctionnent en même temps, pour pouvoir permettre l'extraction des odeurs grâce aussi à un filtre à charbon", explique le responsable de l'association.

Des rats, des mouche et des odeurs

Un équipement jugé insuffisant par le voisinage qui vit un calvaire. "À la base, l'association est une association respectable vraisemblablement, mais pas dans des conditions telles qu'elles existent actuellement", estime un riverain.

"On a des rats. Et ce qui me gêne, à l'heure actuelle, en plus des mouches, c'est toutes ces odeurs. On a beau leur dire, c'est tout de suite qualifié d'agression, ils n'ont pas de dialogue", confie un autre voisin.

Face à ce bras de fer, la commune de Lomme a pris des dispositions. "Suite à de nombreux signalements des riverains et de l’école, le maire a saisi dès le mois de mars dernier les services de l’État et des risques urbains de la ville de Lille pour diligenter une étude qui permettra de vérifier que l’association respecte la réglementation en vigueur”

Les riverains ont lancé une pétition. De son côté, l’association est à la recherche de nouveaux locaux pour pouvoir exercer dans de meilleures conditions.

Gabrielle Gonthier avec Léa Ramsamy