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Pas-de-Calais: un détenu tué au centre pénitentiaire de Longuenesse, l'auteur présumé en garde à vue

Un camion de pompiers (photo d'illustration)

Un camion de pompiers (photo d'illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP

L'homme, âgé de 45 ans, a été étranglé avec un lacet puis égorgé dans une cellule ce mardi matin.

Un détenu de 45 ans est mort mardi au centre pénitentiaire de Longuenesse (Pas-de-Calais) à la suite d'une "rixe", a appris BFM Grand Lille auprès des pompiers appelés sur les lieux vers 9h30. Le quadragénaire a été déclaré mort sur place par le médecin du Smur.

L'auteur présumé des coups, un autre détenu, a été interpellé, a appris l'AFP auprès du parquet. L'auteur présumé, né en 1982, a été placé en garde à vue pour homicide volontaire, a indiqué le parquet de Saint-Omer, précisant qu'"un objet tranchant" avait été utilisé pour frapper la victime, née en 1977.

Des détenus "autonomes"

Les faits se sont déroulés "dans la cellule du détenu agresseur, dans une aile ouverte", a indiqué à l'AFP Amandine Decoudu, secrétaire local FO justice au centre pénitentiaire. "Il l'a étranglé avec un lacet puis égorgé avec un couvercle en métal et un bout de verre."

Le mobile des faits n'était pas encore connu mardi en début d'après-midi, a ajouté le parquet. L'homme placé en garde à vue purgeait "une peine de réclusion criminelle" à Longuenesse, selon la même source.

Dans cette partie du centre pénitentiaire, les cellules sont ouvertes à 7 heures et ensuite les détenus sont "autonomes", a précisé Amandine Decoudu. Le détenu mort a été découvert par une surveillante qui "l'a trouvé au sol puis a réussi à isoler l'agresseur et à alerter", selon la même source. "La surveillante est très choquée", a-t-elle souligné.

Des signalements visant l'agresseur

Le détenu agresseur avait été condamné pour tentative de meurtre et avait déjà "essayé de crever les yeux en promenade à un autre détenu", dans un autre centre pénitentiaire, a pointé le secrétaire interrégional FO Justice Hauts-de-France, Jérémy Jeanniot.

Récemment, ce détenu "avait verbalisé qu'il allait s'en prendre à quelqu'un" et les surveillants avaient effectué des signalements à ce sujet, qui "auraient dû mettre la puce à l'oreille" sur un risque de passage à l'acte.

Au centre pénitentiaire de Longuenesse, le taux d'occupation dépasse les 140%, "il y a encore des matelas au sol et il manque une trentaine de personnels, on a deux agents pour gérer quatre ailes", a-t-il déploré.

Vincent Vieillard avec AFP