"On va continuer à se mobiliser": 300 manifestants contre le projet d'installation de déchets dangereux à Hersin-Coupigny

À Hersin-Coupigny, le combat continue. Près de 300 personnes se sont rassemblées, ce dimanche 27 octobre, devant la mairie du Pas-de-Calais pour protester contre le projet d'enfouissement de déchets dangereux. La mobilisation a été organisée par le maire, en collaboration avec les élus de Fresnicourt-le-Dolmen, Servins et Barlin.
Le dossier avait été relancé, le 18 octobre dernier, par le groupe Veolia qui a officiellement déposé sa demande d'autorisation environnementale pour le projet d'installation de stockage de déchets dangereux (ISDD). Veolia avait indiqué que son projet prévoyait un stockage de près de 100.000 tonnes de déchets dangereux chaque année, sur une durée de 20 à 25 ans.
Alors forcément avec ce nouveau projet, la colère est montée d'un cran. D'autant plus que les Hersinois avaient déjà été touchés par les répercussions d'autres déchets problématiques. Depuis le mois d'août, un arrêté préfectoral a autorisé des usines d’équarrissage à déposer plusieurs tonnes de carcasses d'animaux sur un site non dangereux d'Hersin-Coupigny, dégageant des odeurs nauséabondes pour les riverains.
"Des montagnes de déchets"
Marie-André vie à proximité de l'actuelle installation de stockage de déchets non dangereux à Hersin-Coupigny. Déjà victime de désagréments, elle craint que cela s'accentue à cause du projet d'enfouissement de déchets dangereux. "Ici pour l'instant il y a encore des arbres, mais quand on arrive là-bas, on voit des montagnes de déchets", s'insurge-t-elle, au micro de BFM Grand Lille.
Celle-ci a pu faire entendre ses préoccupations lors de la mobilisation, aux côtés de l'association contre l'ISDD. "Le but ce n'est pas de dire 'on n'en veut pas à Hersin-Coupigny, il faut le mettre chez le voisin', mais c'est simplement qu'ils trouvent un endroit qui ne soit pas proche des habitations", affirme Jean-Luc Coquery, président de l'Association contre l'ISDD d'Hersin-Coupigny (ACIDDH).
L'ISDD devrait être située à quelques centaines de mètres d'habitations et 400 mètres d'une école. Une situation dénoncée par les élus de tous bords politiques. "Tous les élus de la région, du département, sénateurs, députés, de tous bords, sont derrière nous. On va continuer à se mobiliser, ça va s'amplifier. Je pense qu'on ira rencontrer Monsieur le préfet en délégation, avec toute la population derrière nous", assure Jean-Marie Caramiaux, maire de la commune.
L'issue de ce dossier est attendue pour l'été 2025 avec une décision du préfet du Pas-de-Calais.