Pas-de-Calais: une consultation sur la construction d'un site de stockage de déchets dangereux lancée à Hersin-Coupigny

Veolia souhaite implanter un centre de stockage de déchets dangereux à Hersin-Coupigny. - BFM Grand Lille
Une consultation citoyenne est attendue dans l'année à Hersin-Coupigny (Nord), au sujet de l'installation d'un centre de stockage de déchets dangereux. Le projet, prévu par Veolia attise depuis plusieurs mois doutes et questions auprès de la population.
Deux sites traitent déjà les déchets à Hersin-Coupigny. Mais un troisième centre de stockage de déchets dangereux cette fois, pourrait voir le jour et suscite depuis deux ans, le rejet de tout le village et de ses représentants.
"Ce qui nous fait craindre ici, c'est surtout l'accumulation de structures. Aujourd'hui on a déjà des déchets non dangereux, c'est 500.000 tonnes par an. Et là en plus, encore une activité, à moins de 300 mètres des maisons", regrette Nicolas Descamps, adjoint au maire de la commune, en charge de l'environnement.
Les habitants mobilisés, une pétition lancée
À quelques centaines de mètres justement, Jean-Luc est aux premières loges et a décidé de mobiliser ces concitoyens. Il a fait du porte-à-porte et récolté 6.500 signatures dans une pétition. Son objectif: faire tomber le projet de Véolia.
"Beaucoup de gens nous disent c'est le pot de terre contre le pot de fer, c'est cause perdue. Malheureusement s'il faut arriver sur des blocages du site, de la rocade minière (ndlr: A21), on ira jusque-là. Voir une ZAD", menace Jean-Luc Coquery, fondateur du collectif citoyen contre le stockage de déchets dangereux, au micro de BFM Grand Lille.
Les élus locaux opposés au projet
Pour l'heure, pas de ZAD mais une consultation citoyenne à l'initiative de la mairie. Si elle n'aura pas de valeur d'application, elle devrait servir à peser dans le débat public.
"C'est consultatif. Ce sera un poids supplémentaire pour faire agir les services de l'Etat", plaide Jean-Marie Caramiaux, maire d'Hersin-Coupigny.
Le département, la région et plusieurs élus locaux ont déjà manifesté leur opposition au projet. Veolia de son côté, précise que ce site ne pourra pas être relocalisé, et qu'il s'inscrit dans une politique d'autonomie du territoire.
La préfecture rendra son avis après une enquête publique d'ici la fin de l'année. Les travaux pourraient commencer dès 2026.