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Hersin-Coupigny: 150 tonnes d'animaux morts enfouies sur un site de déchets

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Depuis le mois d'août, un arrêté préfectoral a autorisé des usines d’équarrissage à déposer plusieurs tonnes de déchets sur un site non dangereux à Hersin-Coupigny, provoquant la colère des habitants.

Les habitants d'Hersin-Coupigny n'en peuvent plus. Depuis le mois d'août, plusieurs camions ont déversé pas moins de 150 tonnes de carcasses d'animaux sur un site de déchets non dangereux de la commune du Pas-de-Calais.

Une situation qui a provoqué la colère de nombreux résidents, en particulier en raison "des odeurs", comme l'a souligné le militant Bastien Coquery au micro de BFM Grand Lille.

"Ce sont des allers venus de camions systématiques, des odeurs. Des habitants se sont plaints récemment. Et beaucoup de goélands volent au-dessus de ce site pour les déchets et qui vont dans d'autres zones. On ne sait pas s'ils peuvent porter éventuellement des maladies", explique-t-il.

"Un ralentissement du traitement des cadavres d'animaux"

Ces carcasses proviennent des usines d’équarrissage de la société ATEMAX, situées à Saint-Langis (Orne) et Vénérolles (Aisne). À la suite d'un arrêté préfectoral d'urgence coordonné par le ministère de l'Agriculture, ces sites ont été autorisés à déverser leurs déchets en raison "du ralentissement du traitement des cadavres d'animaux, ce qui a entraîné une importante accumulation de matières", comme l'indique le document officiel.

Jean-Marie Caramiaux, maire d'Hersin-Coupigny, a été informé de cette situation fin août. "Quand vous découvrez cet arrêté, vous ne pouvez rien faire, l'autorité territoriale ne peut rien faire", explique-t-il.

Une mobilisation prévue

Cet arrêté survient alors que non loin de ce site, SARPI Mineral France (groupe Veolia) s'apprête à déposer son dossier de demande d'autorisation environnementale pour la création d'une installation de gestion de déchets, cette fois dangereux, en préfecture du Pas-de-Calais.

"D'un point de vue symbolique, c'est le bassin minier qui est encore une fois le lieu de stockage de tous les déchets. Après les destructions liées à l'exploitation minière l'exploitation de la terre, on se retrouve aujourd’hui avec des déchets enfouis dans ces mêmes terres", fustige Bastien Coquery.

Une mobilisation contre ce projet est prévue dans les semaines à venir.

Julie Michel avec Alexandre Simoes