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Nord: un enfant de dix ans soupçonné d'avoir menacé d'attentat une école de Cambrai sur Tiktok

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L'enfant et ses parents ont été entendus par la police. "Aucun explosif" ni "rien de dangereux" n'a été découvert à leur domicile.

Les menaces contre les écoles continuent. Un enfant de dix ans est soupçonné d'avoir posté sur le réseau social Tiktok le 18 octobre dernier une menace d'attentat contre l'école primaire Léon-Gambetta à Cambrai (Nord), a appris BFMTV de sources concordantes, confirmant une information de La Voix du Nord.

Même si le jeune garçon n'a pas l'âge minimal de 13 ans pour s'inscrire sur la plateforme, il est parvenu à publier un message de menace le 18 octobre dernier. Celui-ci a été rapidement signalé par des utilisateurs.

Les parents en garde à vue

La ligne téléphonique à partir de laquelle a été émise la menace a été identifiée par les policiers. Il s'agit d'un téléphone appartenant à une mère de famille. Après investigations, il s'avère que c'est son enfant de 10 ans qui est soupçonné d'avoir posté la menace.

Vu son jeune âge, le garçon ne peut pas être placé en garde à vue, il est alors entendu par les forces de l'ordre "sous le régime de la retenue" pour une durée maximale de 12 heures.

Le garçon va alors leur donner des explications qui sont actuellement en train d'être vérifiée par les policiers tandis que ses parents ont, eux, été placés en garde à vue le 19 octobre.

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"Aucun élément en faveur d'un projet attentat" découvert

Le domicile de la famille a été perquisitionné et "aucun objet de nature explosive" ni "aucun élément en faveur d'un projet attentat" n'a été découvert. Une levée de doute a également été menée à l'école avec une équipe cynophile.

Le garçon va faire l'objet d'une expertise pédopsychiatrique pour savoir si au moment des faits, il a fait preuve de discernement. Si oui, il pourra être jugé, si non les poursuites seront abandonnées.

Dans ce type de fausses alertes, la peine encourue est de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende, mais la peine est divisée par deux pour un suspect mineur. Il peut aussi être soumis à des mesures éducatives.

Depuis l'attentat d'Arras, qui a fait un mort et plusieurs blessés, de nombreuses alertes à la bombe ont été signalées sur tout le territoire, comme à l'Institut national des sciences appliquées des Hauts-de-France évacué lundi 23 octobre.

Mélanie Vecchio et Emilie Roussey