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Nord: sept hommes arrêtés pour détention d'images pédopornographiques

Un clavier d'ordinateur (ILLUSTRATION).

Un clavier d'ordinateur (ILLUSTRATION). - Pixabay

Âgés de 37 à 73 ans, ils ont été placé en garde à vue après que les forces ont identifiés qu'ils avaient chargé plus de 400.000 images de pornographie infantile. Ils encourent cinq ans de prison.

Sept hommes de 37 à 73 ans étaient en garde à vue ce jeudi à Valenciennes, dans le Nord, pour avoir chargé et stocké plus de 400.000 images pédopornographiques, ont annoncé ce jeudi le parquet et la gendarmerie.

Les suspects ont été identifiés lors d'une cyberpatrouille de la section de recherche de la gendarmerie de Lille, ciblant les internautes résidant dans le ressort du tribunal de Valenciennes.

Interpellés mercredi, ils vont être jugés en comparution immédiate vendredi, a précisé le procureur de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini.

Des actes qui touchent "tous les milieux sociaux"

Parmi eux, des hommes récemment retraités, un intérimaire ou encore un homme travaillant dans une boulangerie, a-t-il ajouté, soulignant que ce type d'actes "touche tous les milieux sociaux". Deux d'entre eux avaient déjà été condamnés par le passé, dont un pour des faits de nature sexuelle.

Les suspects ne se connaissent pas entre eux et ne semblent pas avoir produit d'images eux-mêmes, selon les premiers éléments de l'enquête, a précisé le colonel Bertrand Michel, commandant de la section de recherche.

"Il faut que ces gens sachent qu'à tout moment ils pourront être détectés, identifiés et poursuivis", même s'ils visionnent ces images "dans le confort de leur maison devant un ordinateur", a souligné Jean-Philippe Vicentini.

Des images "abjectes"

La gendarmerie a déployé d'importants moyens humains et techniques afin d'identifier les suspects et d'extraire pendant leur garde à vue plus de 400.000 photos et vidéos pédopornographiques qu'ils stockaient sur leurs ordinateurs, parfois dans des dossiers cachés.

Ces images "abjectes", qui montrent "des enfants parfois très très jeunes", seront analysés par une cellule nationale pour tenter d'identifier des producteurs, a précisé Jean-Philippe Vicentini.

"On va reproduire ces opérations, d'abord pour sanctionner cette délinquance grave mais aussi pour prévenir pour certains un éventuel passage à l'acte", et "protéger des enfants", a-t-il ajouté.

Plusieurs profils "susceptibles de passer à l'acte"

Au moins trois des suspects "ont des profils dont le psychologue nous dit qu'ils sont susceptibles de passer à l'acte compte tenu de leur personnalité", a-t-il aussi affirmé.

Jugés pour acquisition, diffusion et détention d'images pédopornographiques vendredi après-midi devant le tribunal de Valenciennes, ils encourent cinq ans d'emprisonnement.

Des cyberpatrouilles vont viser d'autres zones et "d'autres personnes vont probablement recevoir notre visite dans les semaines qui viennent", a indiqué le colonel Bertrand Michel.

J.D. avec AFP