Nord: le procès des éleveurs de la "ferme de l'horreur" reporté au 28 juin

Il faudra attendre pour connaître la décision de la justice dans l'affaire de la ferme dite "de l'horreur". Le procès a été renvoyé au 28 juin prochain par le tribunal de police de Lille ce mardi.
Deux frères éleveurs de cette ferme située dans le hameau du Cliquenois à Wambrechies, sont soupçonnés de maltraitance animale sur des moutons et des vaches. Ils sont poursuivis pour "défaut d'identification des bovins, détention susceptible d'entraîner des souffrances ainsi qu'abris non clôturés pouvant s'avérer être dangereux pour les bovins".
Ce mardi, un seul des deux mis en cause s'est présenté au tribunal ce qui a provoqué le renvoi de l'audience. Ce dernier a affirmé être "victime de propagande". Le juge a également considéré que des éléments manquaient au dossier, particulièrement la preuve que l'un des deux accusés exerce toujours le métier d'éleveur.
Mobilisation des associations de protection animale
Plusieurs associations de protection animale dont la fondation Brigitte Bardot et L214 avaient déposé plusieurs plaintes dès 2020 notamment pour "sévices graves et actes de cruauté". Cette année-là, une pétition avait aussi été lancée pour dénoncer la maltraitance dont étaient victimes les animaux de cette ferme.
Après une nouvelle plainte en 2021, une enquête préliminaire a a finalement été ouverte visant les deux frères responsables de l'élevage.
Ce mardi, plusieurs membres d'associations de protection animale étaient présents devant le tribunal d'instance munis de pancartes et de banderoles pour faire entendre leur voix. L'annonce du report de l'audience a provoqué la colère de ces associations qui reprochent aux services vétérinaires de la lenteur dans ce dossier.
"Cela fait plus de 20 ans que des signalements pour maltraitance sont fait à la justice à propos de cet élevage et rien" regrette Hélène Thouy, avocate de L214.
Les éleveurs condamnés en 2019
Les éleveurs de la ferme de Wambrechies ont toutefois déjà été condamnés pour des faits identiques en 2019 mais ont pu poursuivre leurs activités après cette décision de justice.
Déjà les "clôtures et abris n'étaient pas aux normes pour accueillir des bovins dans de bonnes conditions", pointe Hélène Thouy.
L'association L214 assure qu'aujourd'hui deux moutons sont toujours séquestrés dans cette "ferme de l'horreur". Une nouvelle plainte a été déposée récemment par les associations. Celles-ci assurent que si l'audience avait eu lieu ce mardi elles auraient demandé "le sauvetage" des bêtes encore présentes à Wambrechies.