Nord: l'A2 coupée près de la frontière belge en raison d'un "mouvement agricole"

Une mobilisation coordonnée des agriculteurs français et belges sur l'A2 à la frontière belge, le 4 décembre 2024. - BFMTV
Une mobilisation coordonnée des agriculteurs français et belges. L'autoroute A2 est coupée partiellement depuis mercredi 4 décembre au soir, entre Vicq et la frontière belge. Les agriculteurs s'opposent au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.
L'action est menée dans le secteur du péage de Saint-Aybert/Hensies par la Coordination rurale et la Fédération belge des jeunes agriculteurs.
Des déviations possibles
La préfecture de la région Hauts-de-France et du Nord, a communiqué dans la soirée de mercredi puis ce jeudi matin pour alerter les automobilistes de la situation. L'opération est en cours depuis 22h30 mercredi, au niveau de la frontière franco-belge, sur les communes de Saint Aybert/Hensies.
La coupure de l’autoroute dans le sens Paris/Bruxelles est au niveau de l’échangeur 25 près de Vicq. "Pour les poids lourds se trouvant sur les autoroutes A1 et A26" mieux vaut éviter de prendre l’autoroute A2 vers Bruxelles et privilégier la direction de Lille pour rejoindre la Belgique, conseillent les autorités.
"Pour ceux se trouvant sur le secteur valenciennois, prendre l’autoroute A23 en direction de Lille pour rejoindre la Belgique", détaille la préfecture.
La préfecture précise que côté Belgique, l'autoroute est fermée en direction de la France, après Mons. Une déviation est possible par la A16/E42 en direction de Tournai.
"On va certainement redémarrer à zéro"
Stéphane Bleuzé, président de la Coordination rurale du Nord, expliquait mercredi soir au micro de BFMTV qu'ils discutaient entre eux depuis une semaine pour faire une action en commun avec leurs confrères belges.
Cette nuit, ils ont décidé de mener des contrôles de camions aux frontières. "L'idée c'est de montrer l'union des agriculteurs en Europe", partage ce dernier.
Néanmoins, l'Assemblée nationale a adopté ce mercredi une motion de censure pour renverser le gouvernement de Michel Barnier. Une dissolution qui affaiblit la mobilisation des agriculteurs. "On va certainement redémarrer à zéro", explique-t-il.
"Ce qu'on attend du gouvernement c'est qu'il nous accompagne sur le contrôle des produits qui sont importés (...) et des prix rémunérateurs pour les agriculteurs", assure Stéphane Bleuzé.