Lille: une épreuve du concours de médecine annulée et reportée, une pétition lancée pour s'y opposer

À Lille, les étudiants en médecine sont excédés. Après l'annulation d'un partiel qui a eu lieu mardi 14 mai, ils lancent désormais une pétition pour contester cette décision et refusent de repasser leur examen.
Au cœur de la controverse, une épreuve de biostatistique pour les élèves de première année qui s'est déroulée mardi 14 mai à la faculté de médecine lilloise. "Il manquait un formulaire", raconte Gabriel Al Hallal à BFM Grand Lille.
"On a dû interrompre l'épreuve. On nous a dit que ça allait être réimprimé, et après une heure d'attente, on arrive à reprendre. On nous dit ensuite qu'il n'y a plus de soucis, tout est sur les rails."
Selon La Voix du Nord, ce dysfonctionnement a eu lieu lors de la distribution des sujets et les étudiants ont attendu debout que la situation se règle. Certains ont fait des malaises, d'autres en auraient profité pour tricher en regardant les feuilles déjà distribuées, malgré l'interdiction de retourner les copies.
"Un problème d'équité"
Si les étudiants ont pu finir leur examen, la faculté a depuis fait machine arrière et a reconvoqué les étudiants pour recommencer cette épreuve le 1er juin prochain. Le doyen a expliqué à La Voix du Nord regretter un dysfonctionnement "d'ampleur", ce qui a provoqué de la "fraude massive". Il était donc nécessaire selon lui de "rétablir les règles d'équité".
Une injustice selon de nombreux futurs médecins, qui tentent de réussir leur concours et de passer en deuxième année dans une filière où les places sont chères.
"L'épreuve va être refaite dans un délai de deux semaines, ce qui va laisser aux gens qui ont peut-être fait l'impasse sur l'épreuve de biostatistique de réviser. Ça va causer un problème d'équité", dénonce Gabriel.
L'étudiant a alors lancé une pétition pour s'opposer à la tenue d'une nouvelle épreuve. En une semaine, plus de 7.300 personnes l'ont signé. Une mobilisation qui ne cesse de grandir, avec également "plus de 1.000 commentaires" postés sous la pétition, note Gabriel.
"On espère que ce souci d'équité sera réglé, en changeant les modalités de l'examen, annuler l'épreuve ou mettre un coefficient moins élevé... quelque chose de plus rationnel venant de la faculté." La décision finale appartient désormais à la faculté de médecine.