Lille: un ancien responsable scout condamné à du sursis pour agressions sexuelles

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON / AFP
Un ancien responsable scout de Roubaix (Nord) a été condamné, ce lundi 30 septembre à Lille, à 18 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans pour avoir agressé sexuellement trois adolescentes âgées de 14 à 18 ans, dont deux scoutes.
L'homme de 34 ans, poursuivi pour "agression sexuelle par personne ayant autorité sur la victime", est notamment condamné pour "atteintes sexuelles" lors d'un camp scout en Normandie en juillet 2023 sur une adolescente.
Il a été condamné à l'interdiction d'exercer une activité avec des mineurs pendant cinq ans. Son inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais) a également été ordonnée.
"Elle devait éviter de se retrouver seule avec le directeur"
Une enquête avait été ouverte après un signalement du père d'une adolescente, externe à la procédure, qui, de retour de ce camp, lui avait rapporté des "tensions" pendant son séjour, lors duquel "elle devait éviter de se retrouver seule avec le directeur".
Cette adolescente lui avait notamment rapporté une agression dont avait été victime une encadrante, avait relaté la présidente lors de l'audience le 16 septembre.
Outre les faits qui se sont déroulés en Normandie, l'ex-chef scout était aussi poursuivi pour des agressions sexuelles sur cette encadrante et sur une autre adolescente scoute à Villeneuve-d'Ascq (Nord) en décembre 2022, alors qu'il avait invité les deux adolescentes au cinéma.
Le prévenu a été relaxé pour des faits concernant une quatrième adolescente.
"Toutes les professions, tous les profils, même les bons pères de famille"
Père de quatre enfants, également professeur d'histoire en arrêt-maladie depuis plusieurs mois, le trentenaire était aussi poursuivi pour une agression sexuelle sur sa belle-sœur, âgée de 14 ans au moment des faits.
L'ancien responsable scout, suspendu de ses fonctions par les Scouts de France le 1er août 2023 après le signalement, a contesté l'intégralité des faits.
Son avocat, Antoine Chaudey, avait plaidé la relaxe, dénonçant "un emballement au sein des scouts", mais aussi "judiciaire" et "médiatique", et pointant un dossier "lacunaire".
La procureure avait requis trois ans de sursis probatoire, soulignant que ce type d'infraction concernait "toutes les professions, tous les profils, même les bons pères de famille".
L'association des Scouts et guides de France s'était portée partie civile.