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Lille-Lesquin: deux recours déposés par des associations contre l'extension de l'aéroport

L'aéroport de Lille.

L'aéroport de Lille. - Philippe Huguen - AFP

Les trois associations s'opposent à l'autorisation environnementale délivrée par le préfet pour le projet d'extension.

Trois associations ont déposé deux recours devant le tribunal administratif de Lille, dont un en référé, pour contester l'autorisation environnementale délivrée par le préfet du Nord dans le cadre du projet d'extension de l'aéroport de Lille-Lesquin, rapporte ce lundi l'AFP.

Les associations Nada (Non à l'agrandissement de l'aéroport de Lille Lesquin), Nord nature environnement (NNE), et France Nature environnement Hauts-de-France "ont décidé d'attaquer l'autorisation environnementale" via deux recours déposés dimanche et lundi, a annoncé leur avocate, maître Muriel Ruef, lors d'une conférence de presse.

Une autorisation "entachée d'illégalité"

Un premier recours au fond vise à "faire annuler cette décision" et un second recours en référé (une prodédure en urgence) à "suspendre son exécution" très rapidement, en raison de "l'imminence d'un forage-test" qui pourrait débuter en novembre, a-t-elle détaillé.

Si les maires des communes concernées ont refusé d'accorder les permis de construire, ce forage-test, qui vise à étudier la possibilité d'équiper l'aéroport d'un système de chauffage par géothermie, "n'en a pas besoin pour commencer", a-t-elle expliqué.

Selon elle, l'autorisation environnementale est entachée d'illégalité, notamment parce qu'elle "protège insuffisamment la ressource en eau", la nappe de la craie, dont dépend 40% de l'eau distribuée dans la métropole de Lille (MEL).

Une étude d'impact insuffisante

Cette nappe "est déjà polluée par l'aéroport, selon l'expert hydrogéologue, et on va aggraver cette pollution en imperméabilisant plusieurs hectares" et via des forages, a-t-elle déploré.

Les associations soulèveront aussi devant le tribunal "l'insuffisance de l'étude d'impact et des prescriptions" du préfet, des arguments concernant "la qualité de l'air, la santé humaine, le bruit" ou encore "l'impact du changement climatique sur le projet (qui n'a pas été) étudié".

Maître Ruef dénonce un "projet d'un autre âge, à l'heure où 40% du trafic de cet aéroport, ce sont des vols Lille-Lyon, accessibles en train".

L.R. avec AFP