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Lille: la justice valide l'interdiction du concert de Freeze Corleone

Freeze Corleone dans le clip "Shavkat"

Freeze Corleone dans le clip "Shavkat" - Youtube

Le rappeur devait se produire au Zénith ce jeudi 15 février. Il lui est notamment reproché "des propos faisant l'apologie du terrorisme".

Freeze Corleone ne montera pas sur la scène du Zénith de Lille. Le tribunal administratif a validé ce jeudi 15 février l'interdiction du concert du rappeur, prévu le jour même, relate l'Agence France-Presse (AFP). En cause: la présence d'"appels à la violence" dans plusieurs titres.

Une décision de justice qui confirme l'interdiction de la préfecture du Nord, que Freeze Corleone contestait. Selon cette dernière, le rappeur porte "des propos complotistes, ouvertement antisémites et empreintes d’une admiration pour la personne d’Adolf Hitler et le IIIe Reich, ainsi que des propos faisant l’apologie du terrorisme qui font référence à l’attentat de Nice".

Les autorités estiment qu'il existe "un risque élevé" pour que soient tenus lors de ce concert des propos "constitutifs d'une infraction pénale ou de nature à porter atteinte à la dignité de la personne humaine et, dès lors, de troubler gravement l'ordre public".

Un concert à Lyon également annulé

Le rappeur est un habitué des controverses. Certains textes tirés de ses albums La menace fantôme (LMF) et L'Attaque des clones (ADC) lui ont valu des accusations d'antisémitisme.

Depuis la sortie du titre Haaland, en collaboration avec Luciano, il est visé par une enquête pour "apologie du terrorisme" et n'est pas épargné par les critiques de Christian Estrosi et Éric Ciotti. Le maire de Nice et le député des Alpes-Maritimes estiment que le rappeur fait dans son couplet allusion à l'attentat survenu sur la Promenade des Anglais en 2016, sans toutefois le citer directement.

Freeze Corleone et son équipe dénoncent pour leur part "des interprétations arbitraires et injurieuses", qui amènent des "condamnations de paroles imaginaires dont les dénonciateurs sont en réalité les auteurs".

Le concert de l'artiste à Lyon, prévu à la halle Tony-Garnier samedi 17 février, a été interdit pour des motifs similaires à celui de Lille. Une décision que le rappeur conteste elle aussi.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions