Lille: l'installation de la "salle de shoot" se précise près du CHU

Lors du conseil municipal de mercredi 29 juin, la maire de Lille a précisé les modalités de l’expérimentation de l’installation d’une salle de consommation à moindres risque (SCMR) à Lille. Pour éviter trop de nuisances et insécurité, des problématiques rencontrées à Paris par les riverains de ce même type d'équipement, Martine Aurby a apporté des précisions sur cette installation plus communément appelée "salle de shoot".
Celle-ci doit voir le jour le 1er octobre au boulevard de Metz, à proximité du Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie géré par le CHU de Lille.
"Dans le mur qui se situe boulevard de Metz, nous allons mettre une grille qui mène sur un ancien parking, qui aujourd’hui n’existe plus et qui est juste à côté du centre de lutte contre les addictions du CHU"; a-t-elle précisé.
La décision finale revient au Premier ministre
La semaine passée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait expliqué au préfet du Nord être "opposé" à ce projet, sous prétexte que "ces salles présentent des inconvénients majeurs, dont celui de favoriser la fixation des consommateurs en un lieu unique." Martine Aubry avait ensuite dénoncé des "propos inappropriés."
"Je m'étonne qu'un ministre prenne partie contre une loi où le Premier ministre doit prendre une décision", avait-elle déclaré.
Elle estime qu'il ne faut pas "opposer les problèmes de santé publique et de sécurité publique" mais "prendre le problème par tous les bouts". Lors du conseil municipal, la maire de Lille a également précisé que "quatre riverains sur cinq" interrogés sur la localisation de cette installation "étaient ravis d’un tel choix."
La Direction générale de la Santé doit financer cette salle de consommation à hauteur de 1 million d'euros. 12 personnes, infirmiers et éducateurs spécialisés, seront chargées d'offrir un parcours de soins aux toxicomanes.