Législatives: le Calaisis proche de basculer aux mains du Rassemblement national

Dans le Calaisis, l'extrême droite confirme son enracinement. Le candidat du Rassemblement national, Marc De Fleurian, a frôlé la majorité absolue au premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin, avec près de 27.000 voix (47,86%).
"Nous, on est sur le terrain, dans les villes moyennes, les villes de province, dans nos communes rurales", a expliqué le candidat dans la 7e circonscription du Pas-de-Calais sur BFM Grand Lille dimanche soir.
Cette progression du Rassemblement national est sans précédent, alors que la circonscription était aux mains du député républicain Pierre-Henri Dumont depuis 2017. "Je sais que les gens doutent, qu'ils sont inquiets mais il y a un chemin qui doit être tracé", a-t-il déclaré.
Retrait de l'union de gauche
Face à eux, le candidat du Nouveau Front Populaire, Jean-Pierre Moussally (EELV) a été éliminé avec 16% des suffrages. L'union de la gauche n'a pas réussi à convaincre. Mais face au RN, toutes les voix doivent se dresser, selon lui.
"Notre main à nous ne tremblera pas en ce qui nous concerne et nous appelons à ce qu'aucune voix ne manque pour s'opposer pour voter contre le Rassemblement national", a insisté Jean-Pierre Moussally.
Comme l'a indiqué le Nouveau Front Populaire après l'annonce des résultats, en cas de troisième place pour eux et si le RN est en tête, ils retireront leur candidature. Ainsi, pour la 7e circonscription du Pas-de-Calais, le candidat de droite évite une triangulaire. Il lui reste cinq jours pour convaincre le Calaisis de le révinvestir.
Sur les 12 circonscriptions du Pas-de-Calais, la moitié est déjà aux mains du Rassemblement national. Dans le Nord, six candidats RN ont été élus. Au total, 12 candidats RN ont déjà été élus dès le premier tour, dont Marine Le Pen dans 11e circonscription du Pas-de-Calais et Sébastien Chenu dans la 19e circonscription du Nord.