"La mairie laisse mourir la rue Gambetta": à Lille, des commerçants réclament des illuminations de Noël

Ils s'estiment lésés par rapport aux autres artères de la ville, qui bénéficient selon eux de plus de décorations. La mairie affirme ne pas pouvoir proposer davantage d'illuminations pour des raisons techniques.

200 velums surplombent la rue Léon Gambetta, située dans le quartier de Wazemmes, à Lille. Des éclairages LED installés fin 2015, utilisés tout au long de l'année, qui ne suffisent pas aux commerçants à l'approche de Noël. Ces derniers estiment que leur rue, dépourvue de guirlandes et des sapins, est délaissée par rapport aux autres artères lilloises.

"Nous, ce dont on a besoin, c'est qu'au moment où dans tout Lille, on marque Noël avec des très beaux éclairages, on soit au même niveau, affirme Claire Vignier, présidente de l'Union commerciale Gambetta, au micro de BFM Lille. Et là, à chaque fois, on est délaissés. On a l'impression que tout ce qu'on réclame, on ne l'a pas. On ne nous écoute pas."

Des guirlandes et des sapins devant les magasins

"La mairie laisse mourir la rue Gambetta", ose-t-elle même. Une accusation que réfute la Ville, selon laquelle les velums empêchent l'installation de décorations supplémentaires.

"Il y a plus de 200 guirlandes accrochées, explique Jacques Richir, adjoint à la mairie de Lille en charge de l'espace public. (...) Tous les points d'électricité sont utilisés par ça. On ne peut pas mettre d'autres guirlandes à la place. Ça plaisait, ça ne leur plaît plus", résume l'adjoint, qui regrette "un procès d'intention".

La Ville assure en outre que "des décorations sont en cours d'installation, notamment un sapin et des illuminations", sur la place Ratisbonne, à l'entrée de la rue, ou encore sur la place du marché. En parallèle, des animations festives et musicales ont été prévues par la municipalité.

Quoi qu'il en soit, les commerçants ont décidé de donner eux-mêmes plus de couleur à leur rue. Ce mercredi, ils ont commencé à installer guirlandes et sapins devant les façades des magasins.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions