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L'Institut Pasteur de Lille a le feu vert pour tester son traitement contre le Covid-19

Le traitement lopinavir-ritonavir n'est pas efficace, selon un vaste essai clinique.

Le traitement lopinavir-ritonavir n'est pas efficace, selon un vaste essai clinique. - DOUGLAS MAGNO

L'Agence nationale de sécurité du médicament a confirmé à l'Institut Pasteur de Lille qu'il pouvait officiellement commencer à tester son traitement contre le Covid-19.

C'est la fin de longs mois d'attente pour l'Institut Pasteur de Lille (IPL). D'après une information de La Voix du Nord ce samedi, il va en effet pouvoir officiellement débuter les tests de son traitement contre le Covid-19. Le feu vert a été donné par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a fourni les autorisations nécessaires pour mettre en place un test scientifiquement indiscutable.

Les chercheurs doivent maintenant recruter 346 patients dans la région pour commencer leur essai clinique. Ces cobayes devront prendre deux fois par jour pendant cinq jours un traitement sous la forme d'un suppositoire.

"Les critères d’inclusion sont définis dans le protocole de l’essai... Il faut avoir un test positif récent, avoir plus de 50 ans, avoir au moins un symptôme et ne pas avoir été vacciné", a expliqué le directeur scientifique de l'IPL Benoît Deprez à nos confrères.

Des délais qui peuvent sembler longs

Benoît Deprez espère avoir testé 346 patients après l'été pour ensuite comparer l'efficacité du traitement entre les volontaires ayant reçu le placebo et les autres. Si les résultats sont bons, l'IPL arrêtera l'essai et pourra demander une autorisation de mise sur le marché de ce traitement.

Le chemin a été long pour l'équipe de l'Institut Pasteur de Lille en charge de ce projet comme le rappelle Benoît Deprez à la Voix du Nord.

"Le temps passé entre la découverte du principe actif (mai 2020) et le début des essais peut sembler long en effet. Ces onze mois ont été passés à lever des fonds, (l’étape la plus rapide), concevoir l’essai dans tous ses détails opérationnels, faire fabriquer le médicament aux normes pharmaceutiques, mettre au point le placébo et enfin, convaincre de l’intérêt et de la faisabilité de l’essai, les différentes autorités... ", explique le directeur scientifique de l'IPL.
Marine Langlois