BFM Lille
Grand Lille

Immeubles effondrés à Lille: les commerçants tentent de limiter les pertes

placeholder video
La fermeture imposée aux commerçants de la rue Pierre-Mauroy après l'effondrement de deux immeubles à Lille a d'importantes conséquences sur leurs finances. Les assurances refusent d'indemniser, les gérants en appellent à la mairie.

L’heure des comptes à sonner rue Pierre-Mauroy. Les commerçants de cette artère lilloise ont été contraints de fermer boutique après l’effondrement des deux immeubles en novembre dernier. Une mesure forcée qui se répercute durement sur leurs finances.

Les assurances ne remboursent pas

"Environ 9000 euros", estime Yong Zhu, gérant du restaurant Asie Snack, fermé dix jours après l’effondrement.

"On a perdu des marchandises qu’on ne peut pas garder trop longtemps, souffle-t-il. Et l’assurance n’a pas voulu me rembourser."

Ce commerçant n’est pas le seul à batailler auprès de son assureur pour obtenir une réparation. Dans la même, cet autre commerçant estime à 10.000 euros ses pertes pour deux semaines de fermeture de ses deux magasins. Lui aussi a sollicité son assureur, sans succès. "En l’état, l’absence de dommage matériel garanti, la garantie perte d’exploitation ne peut être appliquée", regrette Maxime Lemerse.

L'appel à la mairie

Démuni, ce gérant, installé dans la rue depuis 2016, en appelle désormais à la municipalité. "Est-ce qu’on ne peut pas avoir un consensus entre les assurances et la mairie? Est-ce qu’on ne peut pas avoir une table ronde qui permettra de dire: 'tiens, on va débloquer une situation et on va soutenir l’âme d’une ville, l’âme du centre-ville qui sont ses commerces et ses indépendants'."

De son côté, la ville est catégorique, ce n’est pas de sa compétence. "Certains essaient d’obtenir de l’argent de l’État ou autre en tout cas ça ne sera pas de la ville de Lille, estime Martine Aubry, la maire. On est, en aucun cas, responsable de ce qu’il s’est passé." Et d’ajouter: "Attendons de voir ce que vont dire les assurances." En attendant, les commerçants misent sur les fêtes de fin d’année pour limiter la casse.

Charlotte Lesage