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Hauts-de-France: les maraîchers appellent l'Etat à l'aide après le passage des tempêtes

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Après le passage des tempêtes Dudley, Eunice et Franklin dans le nord de la France, des maraîchers ont vu leurs exploitations fortement endommagées et demandent un soutien d'urgence à l'Etat.

Tempête Dudley, puis Eunice, puis Franklin... Les Hauts-de-France n'ont pas été épargnés par la nature la semaine dernière. Et les maraîchers en ont fait les frais.

Ces derniers jours, certains ont subi d'importants dégâts à cause de la violence des vents: des bâches envolées, des structures démolies, une grande partie des cultures touchées... Ils appellent aujourd'hui à l'aide et demandent un soutien d'urgence à l'Etat.

Les cultures touchées et endommagées

À Wavrin, les quatre serres de Marine n'ont pas résisté à la puissance des vents. La maraîchère est venue constater les dégâts.

"Là typiquement, il a survolé la première serre et du coup il a pris de la vitesse et il est arrivé sur le pillon au convoi de la deuxième serre, il a plié complètement tous les arceaux", déplore-t-elle.

En 2019, une tempête avait déjà abîmé les serres, mais cette fois-ci, les cultures ont également été touchées et endommagées.

"On a de la mâche derrière, celle-ci elle va être récoltée dans les semaines qui viennent donc j'étais censée planter autre chose derrière et là bah je vais pas pouvoir donc c'est aussi ça cette perte qu'on a du mal à estimer, et qui est rarement pris en compte par les assurances et autres", regrette la maraîchère bio.

Un collectif pour obtenir des réparations

130km plus loin, dans le Boulonnais, un autre maraîcher a perdu 300m2 de serres, détruites par les multiples dépressions. Impuissant, il a rejoint un collectif pour entamer des démarches communes et obtenir des réparations.

"On veut solliciter la calamité agricole parce que c'est une catastrophe naturelle et qu'il n'y a pas de raison qu'on passe à côté de ces aides, vu qu'on est particulièrement impacté étant donné que le gros de notre chiffre d'affaires se fait dans les surfaces sous-abri et que là, y'en a plus ou que c'est réduit de moitié voire plus", déclare Patrice Hautefeuille, maraîchier bio de Saint-Etienne-au-Mont.

Face à cette tempête de trop, le collectif espère désormais être entendu. Dans les prochaines semaines, des lettres seront envoyées aux élus régionaux et nationaux.

La semaine dernière, Gérald Darmanin a promis que l'état de catastrophe naturelle sera décrété "dans les meilleurs délais"

Maude Petit-Jové et Philippine Potentier avec Shéhérazade Ben Essaid