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Nord-Pas-de-Calais: après le passage des tempêtes, les assureurs submergés

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Les vents violents qui se sont abattus sur la France entre vendredi et lundi ont engendré d'importants dégâts matériels. Les élus et les sinistrés appellent à une reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement suite aux forts vents, la tempête de vendredi? Tuiles de la toiture, d'accord..." Qu'elles soient effectuées par téléphone ou par mail, les déclarations de sinistres s'empilent à l'agence Allianz de Mouvaux, près de Lille (Nord).

Depuis vendredi -et le passage consécutif des tempêtes Eunice et Franklin- les demandes ont été multipliées par huit: de six par semaine à environ une quarantaine.

Tuiles envolées, clôtures déterrées: bien des clients sont inquiets à la découverte des dégâts.

"On essaye de rassurer au maximum et de leur expliquer les démarches pour que ce soit fait le plus rapidement possible et qu'il n'y ait pas d'encombres sur la déclaration", assure à BFM Grand Lille, Antoine Merlier, collaborateur de l'agence.

Prévenir au plus tôt

Dans certains cas, quand des arbres chutent et menacent de toucher une maison par exemple, un agent vient constater les dégâts de son propre chef.

"C'est un cas particulier puisqu'on était sur une incertitude, relate Nicolas Fouquet, au cours d'un déplacement chez un client. Les photos ne peuvent pas tout faire. On n'a pas la lecture de tout précisement sur photos. On ne peut pas faire autrement que venir avec un expert."

Alors que les épisodes météorologiques se multiplient dans le Nord et le Pas-de-Calais depuis plusieurs mois, l'agent enjoint les clients à prévenir leur assureur dès la constation des dégâts.

"N'hésitez pas, quitte à ce qu'il y ait trois-quatre fois des échanges avec l'assureur, ça n'est pas grave, précise-t-il. Au plus tôt on peut avertir et demander de l'aide et de l'accompagnement, au plus on saura traiter et maîtriser le sinistre."

La promesse de Darmanin

Si le risque de tempête est généralement couvert par les assurances, différents élus de la région ont appelé le gouvernement à reconnaître l'état de catastrophe naturelle, lequel permet de faciliter et d'accélérer les procédures de prise en charge.

C'est le cas de Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage, comme d'autres édiles de la Côte d'Opale, mais aussi d'Éric Bocquet, sénateur du Nord, ou encore de Fabien Roussel, député du département et représentant du Parti communiste dans la course à la présidentielle.

Cette demande sera acceptée, a promis Gérald Darmanin dès vendredi sur Twitter. "À la suite de la tempête Eunice et à la demande du président de la République, l'État décrétera dans les meilleurs délais l'état de catastrophe naturelle partout ou cela s'avérera nécessaire", a écrit le ministre de l'Intérieur. Les élus et les sinistrés attendent désormais l'officialisation de cette reconnaissance.

Raphaëlle Griffon avec Florian Bouhot