Hauts-de-France: le congé menstruel mis en place dans une entreprise lilloise, une première dans la région

Depuis mars 2022, Goodays, une entreprise lilloise, accorde un congé menstruel à ses employées. Une première dans la région.

C'est une première dans les Hauts-de-France. À Lille, l'entreprise Goodays propose un congé menstruel pour ses employées. Un congé de deux jours, qui permet aux salariées de se reposer en cas de règles douloureuses ou indisposantes. Une décision qui fait l'unanimité au sein de la société.

"On ne peut pas exiger de quelqu'un qui souffre qu'il vienne travailler. Ce n'est pas humain, ce n'est pas productif parce qu'on crée une situation où le travail va être désordonné, mal fait, perturbé", détaille au micro de BFM Lille Xavier Moliné, le directeur des ressources humaines. "Et puis on crée derrière du ressentiment psychologique, donc un problème sur la fidélisation des salariées."

"On se sent vraiment valorisées"

La décision a été prise début 2022, et validée par l'Inspection du travail en mars, pour lui donner un cadre légal. Depuis la mise en place de ce système, les salariées de Goodays avouent être soulagées.

"On se sent, en tant que salariées, vraiment valorisées", relate l'une d'entre elles, Lucie Santer. Cette dernière, qui a eu "la chance de ne pas encore y avoir eu recours", témoigne du "poids" que cette possibilité enlève. "J'ai des collègues qui en ont bénéficié, dans le cadre de pathologies notamment, et ça les soulage énormément", ajoute l'employée de Goodays, qui a également instauré une semaine de congés en cas de fausse couche.

En France, l'idée d'un congé menstruel fait son chemin, alors que des députés préparent des propositions de loi pour tenter de créer un congé menstruel, quelques mois après l'adoption de ce dispositif en Espagne.

Dernièrement, la municipalité de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, a lancé l'expérimentation d'un congé menstruel pour ses agentes souffrant de douleurs ou d'endométriose.

Fanny Rocher