Fortes chaleurs en été: la région Hauts-de-France moins exposée que les autres

Une température moyenne en période estivale en hausse. Tout comme le nombre de journées et de nuits anormalement chaudes. C'est ce qui attend le territoire métropolitain français dans les trois prochaines décennies en raison du réchauffement climatique.
Mais la région des Hauts-de-France devrait être moins touchée que d'autres par ces fortes chaleurs, selon une étude publiée par l'Insee ce lundi.
+1,1°C, contre +1,3°C
D'abord, la température moyenne mesurée pendant les mois de juin, juillet août en France métropolitaine entre 1976 et 2005 s'élevait à 18,3°C et devrait atteindre 19,6°C entre 2021 et 2050, soit une hausse de 1,3°C. A l'échelle de la région, ces chiffres passeraient de 17,2°C à 18,3°C, soit une hausse de 1,1°C.
Aussi, le nombre de jours et nuits anormalement chauds devrait augmenter dans une moindre mesure dans les Hauts-de-France. L'Insee évoque 17 jours et six nuits concernés en moyenne pour les trente prochaines années, contre 12 jours en moyenne avant 2005, de quoi faire de la région l'une des "moins affectées" du pays, avec la Bretagne et la Normandie.

Au total, l'Insee estime à 9% le nombre d'habitants de la région, soit environ 500.000 personnes, qui connaîtront plus de 16 jours et 8 nuits anomalement chauds. Un chiffre qui s'élève à 61% à l'échelle du territoire national.
Le littoral et l'absence de relief en cause
Pour expliquer ces projections, l'Insee avance deux caractéristiques du territoire nordiste.
"En France métropolitaine, les résidents des zones continentales et des massifs montagneux seraient les plus touchés par l’augmentation des températures dans les trois prochaines décennies. Dans la région, l’absence de relief et la façade littorale limiteraient le risque d’anomalies de chaleur", écrit l'institut.
Des migrations vers la région?
Ces différences entre les Hauts-de-France et le reste du pays pourraient aussi attirer de nouveaux habitants fuyant l'augmentation du mercure.
"On peut effectivement penser que le fait que certaines régions soient plus ou moins impactées par les effets du réchauffement climatique ait une incidence sur les choix de localisation des ménages et sur les migrations résidentielles", confirme Thibault Decruyenaere, directeur adjoint de l'Insee Hauts-de-France au micro de BFM Grand Lille.
Cependant, les exercices de projections menés par l'institut national ne prennent pas en compte les conséquences du réchauffement climatique sur les migrations donc ce phénomène ne peut pas être attesté par des données à ce stade.