Fâches-Thumesnil: extinction des feux pour l'éclairage public à partir de minuit

De minuit à 5 heures du matin, l'éclairage public de la ville est coupé pour faire des économies d'énergie.

Alors que les prix de l'énergie n'ont cessé de flamber ces derniers mois, la commune de Fâches-Thumesnil (Nord) a décidé de couper son éclairage public la nuit.

Au total, environ 2000 points lumineux répartis un peu partout dans la ville de 17.000 habitants seront éteints de minuit à 5 heures du matin, avec comme objectif principal de réaliser des économies.

"Une nuit d'éclairage nous coûte à peu près 400 euros, donc couper de minuit à 5 heures du matin nous fait économiser 200 euros. L'aspect financier est hyper intéressant car le but, c'est de ne pas augmenter les impôts des gens", explique Patrick Proisy, maire de Fâches-Thumesnil, au micro de BFM Grand Lille.

Autre avantage mis en avant par les services de la mairie, l'extinction nocturne des lumières de la ville va améliorer "le cadre de vie des habitants, mais aussi de la biodiversité, des animaux et de la flore. L'ensemble de ces êtres vivants sont impactés par la pollution lumineuse", indique Christopher Liénard, adjoint au maire aux urgences écologiques et à l'aménagement.

Les habitants soutiennent la mesure

Du côté des habitants, la décision de la mairie semble plutôt bien acceptée: "C'est une très bonne chose de diminuer l'éclairage la nuit. D'un point du vue écologique surtout, mais aussi économique", confie une Faches-Thumesniloise.

Seul bémol, certains craignent de devoir rentrer chez eux après une journée de travail dans la nuit noire: "Cela peut être embêtant pour certaines personnes qui travaillent la nuit et qui doivent partir, ou revenir, très tôt le matin", estime une autre habitante.

"Il n'y a personne dans les rues à cette heure-là, et pendant l'été il fait clair beaucoup plus tôt donc ça va", souligne une autre riveraine.

Cette expérimentation durera un an, avant un premier bilan qui permettra aux services municipaux de poursuivre ou non l'initiative, voire élargir sa portée. Si aucun problème n'est détecté d'ici là, l'extinction des lumières pourrait en effet être allongée de 23 heures à 6 heures l'année prochaine.

Clément Polyn avec Alixan Lavorel