Enfants enlevés dans le Nord: placé en détention provisoire, le père va être jugé pour violences conjugales

Un homme, principal suspect dans l'enlèvement lundi de ses deux garçons de 3 et 5 ans, doit être jugé vendredi pour violences sur conjoint en récidive en présence de mineurs et avec arme.

L'homme suspecté d'avoir enlevé ses deux garçons de 3 et 5 ans lundi 20 janvier à Fourmies (Nord), avant que ces derniers ne soient retrouvés, a été placé en détention provisoire et doit être jugé vendredi, a indiqué le procureur de la République d'Avesnes-sur-Helpe.

L'homme "sera jugé pour l’infraction de violence sur conjoint ayant entraîné une incapacité totale de travail de moins de huit jours aggravée par les circonstances suivantes: les faits ont été commis au préjudice de l’ex-conjoint, en présence de mineurs et avec usage ou menace d’une arme", indique le parquet dans un communiqué.

Violences conjugales en récidive

"Compte tenu de son état de récidive, le prévenu encourra notamment, lors de cette audience, la peine de 14 ans d’emprisonnement", précise le procureur Laurent Dumaine. L'homme a déjà été condamné 14 fois, dont trois pour des faits de violences, dont des violences conjugales, et était sorti de prison en janvier 2024.

Le communiqué du parquet n'indique pas si d'autres charges ont pu être retenues contre lui dans le cadre de la procédure concernant le déclenchement de l'alerte enlèvement au niveau national lundi.

L'homme avait enlevé les deux enfants sur le parking d'un supermarché en menaçant leur mère d'une arme blanche, avant de prendre la fuite en voiture. La mère, munie de son téléphone grave danger, avait immédiatement contacté les secours.

Les deux petits garçons avaient été retrouvés le jour même à Beuvrages (Nord), plusieurs heures après leur enlèvement en début d'après-midi, et le père avait ensuite été interpellé dans la soirée dans le même secteur.

À l'issue de l'arrestation du suspect, les enfants ont été rendus à leur mère. Ils ont tous les trois été installés dans un logement destiné aux victimes de violences intrafamiliales.

Théo Dorangeon et Glenn Gillet