"Décision absurde et cruelle": une pétition pour sauver Toto le sanglier de l'euthanasie dans le Pas-de-Calais

Toto, un sanglier âgé de 8 mois recueilli par une famille du Pas-de-Calais et menacé d'euthanasie. - BFM Grand Lille
Plus de 20.000 voix pour sauver Toto le sanglier. Une pétition a été lancée pour sauver Toto, sanglier recueilli par une famille du Pas-de-Calais, et condamné à l'euthanasie par une décision de justice de la cour d'appel de Douai.
"Selon la Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux, l'euthanasie doit être considérée comme un dernier recours et non comme un moyen de résoudre les problèmes", souligne la pétition. "Aussi, nous demandons par cette pétition l'annulation définitive de cette décision d'euthanasie."
Charleville-Mézières prête à accueillir Toto
La pétition, qui recueille plus de 20.000 signatures seulement quatre jours après avoir été lancée, demande également le placement de Toto dans un parc animalier des Ardennes.
Le maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, s'était lui-même dit prêt à accueillir le jeune sanglier au parc animalier des Ardennes, avant même la décision de la cour d'appel de Douai.
"Nous avions trouvé la solution idéale pour l’accueillir dans un cadre parfaitement adapté avec un enclos individuel afin de lui permettre de vivre et d’évoluer dans les meilleures conditions possibles et sans risques sanitaires", déclare le maire sur son compte Facebook.
De son côté, la Fondation Brigitte Bardot pour la protection des animaux a également relayé la pétition, dénonçant une "décision absurde et cruelle" de la justice, "puisque Toto est en excellente santé et pourrait être transféré dans un centre de sauvegarde de la faune sauvage".
Une "mise à mort inutile"
La cour d'appel de Douai avait toutefois justifié sa décision par une maladie qu'aurait contractée l'animal, et qui représentait "un risque de dangerosité de l’animal et d’éventuelles contaminations pour les populations domestiques et des sangliers sauvages", avait expliqué à BFM Grand Lille la famille qui avait recueilli Toto.
L'animal, secouru par une famille de Boiry-Becquerelle (Pas-de-Calais) alors que le reste de sa portée avait été décimé par des chiens lors d'une partie de chasse, ne peut pas non plus être retourné à son habitat naturel, ayant été au contact des humains.
Toto avait été saisi par la police, détenir un animal sauvage étant illégal en France, et était depuis placé dans une fourrière de Saint-Laurent-Blangy, où il commençait à manquer de place.
La pétition espère obtenir 25.000 signatures pour soutenir sa demande d'annulation de la décision de justice. "La mise à mort inutile d'un animal innocent n'est pas acceptable lorsque d'autres solutions existent", déclarent les auteurs de la pétition, d'autant que le maire de Charleville-Mézières a lui-même rappelé "Nous sommes toujours prêts à accueillir Toto" au parc animalier des Ardennes.