Béthune: l'entreprise Mecaware va recycler des batteries sur le site de l'ex-usine Bridgestone

Quatre ans après la fermeture de l'usine pneumatique Bridgestone, Béthune retrouve un peu d'espoir avec l'installation prochaine d'une start-up et la création de 100 emplois.
La société lyonnaise Mecaware, spécialisée dans le recyclage des batteries a signé le 30 décembre dernier, le bail de sa future unité sur ce site industriel en location depuis le départ de l'équipementier et la destruction de plus de 800 emplois.
"Béthune disposait de ce site qui est extrêmement grand sur lequel on a la capacité à déployer les différentes phases de notre projet industriel", a expliqué Arnaud Villiers d'Arbouet, le co-fondateur et président-directeur général de la société à BFM Grand Lille.
Plusieurs milliers de tonnes de métaux rares par an
Dans cette usine, Mecaware compte recycler des batteries en fin de vie pour en prélever des métaux rares et coûteux tels que le lithium, le nickel, le cobalt ou le manganèse. La start-up extrait des éléments chimiques grâce à une méthode "sans intrants impactants", qui "ne génère pas d'effluents" et "requiert peu d'énergie extérieure".
La société d'origine lyonnaise espère "générer à l'horizon 2029, lors de sa mise en service, une centaine d'emplois directs", annonce-t-elle dans un communiqué publié ce lundi 20 janvier.
Mecaware a bénéficié du soutien institutionnel ou financier de l'Union Européenne, de la région des Hauts-de-France, des services préfectoraux, de la ville de Béthune et de son agglomération.
Près de 100 millions d'euros devraient être investis et se traduire dès cette année par l'installation du matériel puis des essais.
L'espoir des habitants
En ville, les habitants constatent avec amertume que le départ de Bridgestone a accompagné un déclin de la ville et de son agglomération. L'annonce d'une reprise de l'activité sur ce site industriel redonne un peu d'espoir.
"Je pense que de rouvrir une usine va redonner de la vie tout autour", considère un habitant au micro de BFM Grand Lille. "Béthune dégringole un petit peu donc ça fera du bien à la région", analyse un passant. "Ce sont de bonnes initiatives, au moins, ça fait revivre Béthune", résume un Béthunois.
Pour le maire (UDI) et président de la communauté d'agglomération, Olivier Gacquerre, il va falloir muscler la formation des jeunes en attendant la mise en service de l'unité semi-industrielle.
"Là où on doit être prêt, c'est surtout en termes de formation. Il nous faut des ingénieurs. Depuis un an nous avons une nouvelle école d'ingénieurs qui est installée grâce à l'université d'Artois. Il faut que l'on puisse alimenter tous les centres de recherche et de développement pour in fine arriver à la création des emplois", juge l'édile qui soutient le projet.
Concernant le projet de Mecaware, les équipements vont être installés d'ici la fin d'année tandis que la production devrait démarrer courant 2026.